Crise politique en France: Sébastien Lecornu reçoit le Parti socialiste

Le Premier ministre démissionnaire français Sébastien Lecornu tente mercredi d’ultimes pourparlers pour tenter de sortir le pays de l’impasse politique, au dernier jour fixé par le président Emmanuel Macron.

Par :Rédaction Internet – SOURCE RFI

Les points essentiels

► Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron lundi 6 octobre, au lendemain de l’annonce de la composition de son gouvernement. Le président l’a accepté, demandant néanmoins à son Premier ministre démissionnaire de mener « d’ultimes négociations » d’ici mercredi soir pour stabiliser le pays. 

► Le Premier ministre a fait un point ce mercredi matin sur les consultations menées jusque là. Sébastien Lecornu estime qu’ « il y a une volonté » parmi les forces politiques « d’avoir pour la France un budget avant le 31 décembre de cette année ». Il a salué une « convergence » qui « éloigne les perspectives de la dissolution ». Il rencontre en ce moment même une partie de la gauche. 

► Mardi après-midi, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a reçu la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et son homologue du Sénat, Gérard Larcher. 

► Elisabeth Borne s’est dite mardi ouverte à une « suspension » de la réforme des retraites qu’elle avait fait adopter en 2023, dans une interview au ParisienLa suspension de la réforme des retraites « devient possible », a pour sa part déclaré Raphaël Glucksmann après avoir rencontré Sébastien Lecornu.


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10h20 : Sébastien Lecornu entame ses discussions avec le Parti socialiste

La délégation du PS est arrivée vers 10h à Matignon, composée de son premier secrétaire Olivier Faure, de la première secrétaire déléguée Johanna Rolland, du chef des députés Boris Vallaud et de celui des sénateurs Patrick Kanner. 

10h15 : Les ministres démissionnaires n’auront pas droit aux indemnités

Lors de son allocution, Sébastien Lecornu a assuré mercredi que les nouveaux membres du gouvernement nommés dimanche, qui n’auront été en poste que quelques heures, n’auront pas le droit aux indemnités auxquelles ils auraient pu prétendre. « Les membres du gouvernement, lorsqu’ils quittent leurs fonctions, ont le droit à trois mois d’indemnités lorsqu’ils n’ont pas de revenus par ailleurs, et il est évident que les ministres qui auront été ministres seulement quelques heures, n’auront pas le droit à ces indemnités », a déclaré M. Lecornu. « J’ai décidé de les suspendre. On ne peut pas vouloir faire des économies si on ne maintient pas par ailleurs une règle d’exemplarité et de rigueur », a-t-il jugé.

10h : LFI censurera « tout gouvernement qui continue la politique macroniste »

La cheffe des députés de La France insoumise, Mathilde Panot, a assuré mercredi que son groupe censurerait « tout gouvernement qui continuerait la politique macroniste », estimant que le patron du PS Olivier Faure n’obtiendra «que des miettes» en négociant avec Sébastien Lecornu. « S’il y a une alliance de bric et de brac qui se fait d’une quelconque manière pour continuer la politique macroniste, nous ne participerons pas à un sauvetage d’Emmanuel Macron », a martelé la responsable insoumise sur RMC-BFMTV, assurant par ailleurs qu’elle ne croyait « pas » à la nomination d’un gouvernement de gauche.

« Je n’ai pas dit que nous censurerions un gouvernement uniquement composé de socialistes, d’écologistes et de communistes », s’est-elle repris juste après, « à ce moment-là, nous verrions ce qui se fait ». « Mais il n’y a qu’à voir les mathématiques, c’est impossible », en raison de la composition de l’Assemblée nationale, a-t-elle ajouté.

09h45 : Sébastien Lecornu s’exprime sur le perron de Matignon avant de recevoir les socialistes

Dans la matinée, le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a fait le point sur les négociations qu’il est en train de mener avec les différentes forces du pays. « Il y a une volonté d’avoir pour la France un budget avant le 31 décembre de cette année », a affirmé Sébastien Lecornu. Une volonté qui « crée un mouvement et une convergence, évidemment, qui éloigne les perspectives de dissolution », a-t-il ajouté.

« J’ai de bonnes raisons de vous dire que parmi les bonnes nouvelles, l’ensemble des consultations que j’ai pu avoir avec la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Braun-Pivet, et avec le président du Sénat, Gérard Larcher, avec l’ensemble des formations politiques de l’UDI, de LIOT, des Républicains, de Place publique, du MoDem, d’Horizon, de Renaissance et d’autres, qu’il y a une volonté d’avoir pour la France un budget avant le 31 décembre de cette année », a déclaré, mercredi, le Premier ministre démissionnaire depuis Matignon. 

« Tout le monde s’accorde à dire (…) que la cible de déficit public doit être tenue en dessous de 5% (…) c’est-à-dire en clair entre 4,7 et 5% » pour 2026, a-t-il ajouté, alors que la France tablait jusqu’ici sur un déficit à 4,7% du PIB l’an prochain.

Le Premier ministre français sortant, Sébastien Lecornu, fait une déclaration en marge de ses entretiens avec les dirigeants des partis politiques en vue de former un gouvernement de coalition capable de faire adopter un budget d'austérité par le Parlement, à l'Hôtel Matignon à Paris, le 8 octobre 2025.
Le Premier ministre français sortant, Sébastien Lecornu, fait une déclaration en marge de ses entretiens avec les dirigeants des partis politiques en vue de former un gouvernement de coalition capable de faire adopter un budget d’austérité par le Parlement, à l’Hôtel Matignon à Paris, le 8 octobre 2025. AFP – STEPHANIE LECOCQ

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