Gestions des inondations : la tutelle évoque “des résultats satisfaisants”
Dakar, 29 août (APS) – Les structures opérationnelles en charge de la gestion des inondations ont conduit des actions ayant produit “des résultats satisfaisants dans certaines localités” du pays mais les services concernés restent mobilisés et déterminées à poursuivre les opérations pour “soulager les populations”, affirme le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Selon un document de ce département portant sur l’état des lieux de la gestion des inondations, une réunion hebdomadaire d’évaluation s’est tenue mercredi, sous la présidence du ministre de de l’Hydraulique et de l’Assainissement Cheikh Tidiane Dieye.
Cette réunion du comité de gestion des inondations, organe technique du Comité national de gestion des inondations (CNGI), a vu la participation de plusieurs structures opérationnelles qui ont présenté un état des lieux dans les différentes localités touchées par les dernières pluies.
Plusieurs gouverneurs ont également pris part à cette rencontre au cours de laquelle ils ont fait “un état des lieux détaillé de la situation sur le terrain, mettant en évidence les difficultés rencontrées dans certaines localités, les actions d’urgence menées par les structures de l’État, les collectivités locales et les acteurs communautaires”.
Ils ont également évoqué “l’évolution positive de la situation dans certaines zones’’ et ‘’les défis persistants. Sur cette base, des mesures supplémentaires et des moyens à mobiliser ont été proposés”, peut-on lire dans ce document de synthèse.
“Les structures opérationnelles ont, chacune en ce qui la concerne, mené des actions ayant produit des résultats significatifs dans certaines localités tout en restant mobilisées pour poursuivre les opérations dans les zones encore inondées, afin de soulager les populations”, lit-on encore.
A Diourbel (centre), des difficultés ont été notées dans des zones comme le marché Ndoumbe Diop, Avignon, Rouxou Bu Séw, Ngolomite.
“Les interventions conjointes de l’Office nationale de l’assainissement du Sénégal (ONAS), de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers (BNSP), de l’Agence de développement municipal (ADM) et de la Direction de la prévention et de la gestion des inondations (DPGI), sous la coordination du gouverneur, ont commencé à donner des résultats”.
Les matériels et équipements mobilisés, en plus de ceux déjà en place, ont été renforcés par 10 camions hydrocureurs fournis par l’ONAS, une électropompe de 800 m³/h engagée par les sapeurs-pompiers, 7 électropompes de 120 m³/h offertes par la Fondation Sonatel, selon le ministère de l’Hydraulique.
“Ce dispositif sera soutenu et renforcé. Par ailleurs, un bassin sera rapidement aménagé dans la réserve foncière de la station d’épuration de lʼONAS afin de soulager ceux de Médina et de Ndar Gou Ndaw”, ajoutent les services concernés dudit département.
Les failles constatées “en cours de stabilisation”
Ils affirment que dans la cité religieuse de Touba, “les eaux ont été évacuées dans de nombreux quartiers quelques heures après les pluies. Les bassins de Keur Niang et Ngélémou ont été portés à leur niveau maximal de pompage, ce qui a eu un effet positif sur les quartiers de Nguiranène, Ndamatou, Yonou Darou, etc.”
“Les exutoires de Darou Rahmane, Podfy et Keur Kabb fonctionnent encore correctement. Les failles constatées ces derniers jours sont en cours de stabilisation. Les actions menées dans des points névralgiques comme la devanture de la mairie et la polyclinique ont donné des résultats appréciables”, assurent-ils.
Les services du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement reconnaissent toutefois des “difficultés majeures restantes” concernant notamment les quartiers de Darou Rahmane, Feto, Poulailler Baay Diop, Kawsara Fall, Guédé et Darou Khoudoss, où de nombreuses familles ont dû quitter leurs maisons.
“Ces zones, situées en points bas dépourvus de réseaux de drainage, accentuent la stagnation des eaux et compliquent les opérations de pompage, les réseaux les plus proches étant parfois distants dʼun kilomètre. Toutes les structures de l’État, en collaboration avec Touba Ca Kanam, la mairie et les associations communautaires, sont mobilisées pour évacuer les eaux dans les délais les plus courts”, indique-t-on de même source.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a donné des instructions “pour une action forte et conjointe dans les 48 heures”, signale le document.
Dans cette optique, la DPGI va déployer deux électropompes supplémentaires de 1000 m³/h et 600 m³/h, ainsi que 1000 m de tuyaux et l’ONAS interviendra dans la zone de Guédé avec une électropompe supplémentaire de 1000 m³/h, selon la même source.
Elle rapporte que le rapport du gouverneur de Kaffrine (centre) indique que la situation est sous contrôle, les nouvelles mesures prises et le dispositif préventif appliqué ayant permis d’obtenir des résultats dans les zones historiquement touchées, notamment le quartier Diamaguène et ses environs.
“Les équipements de pompage et les dispositifs mis en place à la station de pompage de lʼONAS ont bien fonctionné, drainant les eaux vers les bassins de la route de Nganda, agrandis et renforcés. Les équipes restent toutefois vigilantes”, écrivent les services du ministère de l’Hydraulique.
“À lʼapproche du Maouloud, le dispositif mis en place à Kaolack a été renforcé. La collaboration entre les structures opérationnelles de l’État, la mairie et les acteurs communautaires a permis dʼéviter des inondations dʼampleur dans plusieurs quartiers par rapport aux années précédentes”, ajoutent-ils.
Les nouveaux ouvrages, dont deux bassins réalisés par la DPGI et le Génie militaire à lʼentrée de Kaolack, ont contribué à soulager les Parcelles assainies, mais les équipes restent mobilisées pour préparer le Gamou et accueillir les pèlerins dans de bonnes conditions, renseigne la même source.
Des équipes opérationnelles à l’œuvre à Saint-Louis, Touba….
À Tableau Walo, dans la ville de Saint-Louis, lʼenvahissement de la route principale par les eaux de pluie mêlées aux eaux usées des habitations a causé de nombreuses difficultés, relève le document de synthèse du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
“À la suite d’instructions du ministre, poursuit-il, lʼONAS a mobilisé une électropompe de grande capacité et 1000 m de tuyaux, permettant une évacuation rapide. Des opérations similaires ont été menées dans d’autres quartiers grâce à la distribution de motopompes”.
Dans les départements de Podor et Dagana, dans la même région, la DPGI et le Génie militaire poursuivent la construction de digues de protection à Dara Halaybé, Aram, Guidakhar et Donaye, fait savoir le document.
Il souligne que les inondations causées par les ruissellements du Mamacounda ont affecté les quartiers environnants dans la ville de Tambacounda (est), avec 441 sinistrés recensés, en signalant que les opérations de curage et de nettoiement menées depuis la visite du ministre de l’Hydraulique “ont permis de réduire considérablement les difficultés”.
Selon la même source, à Kidira, “la situation sʼest nettement améliorée grâce aux deux bassins réalisés par la DPGI et le Génie militaire, qui captent respectivement les eaux venant de la ville et celles du fleuve”.
Dans la commune de Balou, polarisant plusieurs villages (Balou, Aroundou, Golmy, Kounghani, Yafera), “la situation est sous contrôle malgré un dépassement de la côte d’alerte du fleuve”.
“Les services de l’État, avec les autorités locales et les communautés, renforcent les dispositifs préventifs, recensent les populations à risque, préparent les sites d’hébergement et identifient les besoins prioritaires”, poursuit le document du ministère de l’Hydraulique.
Il mentionne par ailleurs que la plupart des quartiers touchés à Thiès ont été libérés des eaux après quelques heures ou quelques jours selon les cas, alors que dans la cité religieuse de Tivaouane, les zones de l’hôpital Abdou Aziz Sy Dabakh et du carrefour de la route nationale et de la route de Mboro ont été durement touchées.
Mais grâce aux efforts conjoints de l’État et de la mairie, “l’essentiel des eaux a été évacué” et en prévision du Gamou, prévu le 4 septembre prochain, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement “a mobilisé 30 camions hydrocureurs pour les points bas sans exutoire dont marché mango, Keur Khaly, Hlm, Toolu Serigne Mansour”.
De même, indique la même source, “58 camions pour la vidange des fosses septiques, 50 toilettes mobiles, 21 motopompes [ont été] distribuées aux acteurs”. Sans compter que le ministère de l’Hydraulique “a appuyé la mairie de Tivaouane pour l’acquisition d’une électropompe de grande capacité, permettant dʼécrêter le bassin du quartier Pam et de libérer ainsi du volume de stockage”.
BK/MTN

