Finances publiques, réformes : le FMI se dit prêt à aider le Sénégal à élaborer un programme
L’équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Edward Gemayel, a achevé sa visite au Sénégal, qui a eu lieu du 19 au 26 août 2025. L’objectif était de discuter des mesures correctives à prendre suite au rapport de la Cour des comptes du 12 février 2025, qui a mis en lumière des « fausses déclarations » et des erreurs substantielles dans les comptes publics. L’équipe a également débattu des contours d’un éventuel nouveau programme soutenu par le FMI, au cours de ses rencontres avec de hauts responsables gouvernementaux, dont le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, le ministre d’État, Ahmadou Al Aminou Lo, et le secrétaire général du gouvernement, Boubacar Camara.
Des mesures correctives face à la « dette cachée »
Dans sa déclaration, Edward Gemayel a félicité les autorités sénégalaises pour leur engagement en faveur de la transparence et de la responsabilité budgétaires, suite à la révélation d’importantes erreurs de déclaration survenues ces dernières années. « Nous avons eu des échanges constructifs avec les autorités sur les mesures correctives visant à renforcer la transparence de la gestion des finances publiques, à garantir la fiabilité des rapports d’exécution budgétaire et à préserver la viabilité budgétaire », a-t-il déclaré.
Le FMI a rappelé que ces mesures contribueront à remédier aux problèmes systémiques identifiés dans le rapport de la Cour des comptes, qui a confirmé d’importantes erreurs de déclaration de données pour la période 2019-2023.
Une croissance soutenue, mais des défis persistent
Selon le chef de mission du FMI, l’économie sénégalaise a fait preuve de résilience, avec une croissance accélérée à 12,1 % en glissement annuel au premier trimestre 2025, et ce, malgré les difficultés budgétaires. Cette performance est principalement due à une forte expansion du secteur des hydrocarbures, suite au démarrage de la production des champs de Sangomar et de GTA.
Cependant, la croissance hors hydrocarbures reste modérée, à 3,1 % en glissement annuel, reflétant les difficultés persistantes du secteur de la construction dues aux arriérés de paiement et aux défis structurels de l’industrie chimique. L’inflation est restée contenue à 0,7 % en glissement annuel jusqu’en juillet 2025.
SOURCE DAKARACTU

