L’UMS exprime son soutien aux juges de la CPI, dont le Sénégalais Mame Mandiaye Niang, visés par des sanctions américaines
Dakar, (APS) – L’Union des Magistrats Sénégalais (UMS) a manifesté, jeudi, son soutien au magistrat sénégalais, Mame Mandiaye Niang, officiant comme Procureur adjoint à la Cour pénale internationale (CPI), ainsi que ses collègues, visés par des sanctions du gouvernement américain, a-t-on appris jeudi de source officielle.
Washington reproche à quatre juges de la CPI, à savoir Nicolas Guillou (France), Nazhat Shameem Khan (Fidji), Mame Mandiaye Niang (Sénégal) et Kimberly Prost (Canada) d’avoir ‘’directement participé aux efforts déployés par la CPI pour enquêter, arrêter, détenir ou poursuivre des ressortissants des États-Unis ou d’Israël, sans le consentement de l’un ou l’autre de ces pays”.
‘’L’UMS réaffirme son soutien et sa solidarité au collègue Mame Mandiaye Niang et aux autres membres de la Cour dans ce contexte difficile pour la justice pénale internationale’’, indique un communiqué parvenu à l’APS.
Disant avoir appris avec consternation les sanctions prises par le gouvernement américain, contre ces magistrats de la CPI, parmi lesquels figure le Sénégalais Mame Mandiaye Niang, l’UMS s’est félicité dans le même temps de la position adoptée par l’Etat du Sénégal relative à l’indépendance de la justice et au droit des magistrats de la Cour d’exercer leur mission de façon libre et sereine.
Jeudi matin, Dakar a fait part, dans un communiqué, de son “étonnement” à la suite des sanctions prises par les États-Unis d’Amérique contre ces quatre magistrats de la Cour pénale internationale (CPI).
‘’Le Sénégal invite les autorités américaines à retirer ces sanctions qui constituent une grave atteinte au principe de l’indépendance de la justice et au droit des magistrats de la [CPI] d’exercer de façon libre et sereine le mandat qui leur est confié par les 125 États parties au statut de Rome’’, a notamment réagi le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangère.
L’UMS a, quant à elle rappelé dans son communiqué ‘’la nécessité d’assurer à tous les magistrats de façon générale, et à ceux qui œuvrent pour la justice pénale internationale en particulier, des garanties substantielles de liberté et de sécurité pour l’exercice sans ingérence de leurs missions.
ABB/MTN

