Justice paralysée: La RADDHO monte au créneau pour sauver l’administration judiciaire sénégalaise
Face à la paralysie persistante de l’administration judiciaire sénégalaise, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) tire la sonnette d’alarme. Dans un communiqué parvenu à Dakaractu, l’organisation exprime sa vive inquiétude devant la grève prolongée des greffiers et secrétaires de greffe, entamée depuis un mois. Elle met en lumière les revendications portées par le SYTJUST et l’UNTJ, notamment le relèvement du niveau de recrutement, le reclassement automatique après 15 ans de service, et l’application stricte de la loi 6133 du 15 juin 1961 relative au statut des fonctionnaires.
La RADDHO déplore les lourdes conséquences de cette grève sur les droits fondamentaux des citoyens. Selon l’organisation, l’arrêt prolongé du service impacte gravement les conditions de détention des prévenus, multiplie les retards dans les procès et prive les usagers – en particulier les étudiants – de documents administratifs essentiels. Cette situation met en péril non seulement l’efficacité de la justice, mais aussi son accessibilité, creusant davantage les inégalités face au droit.
Fidèle à son engagement pour la défense des droits humains, la RADDHO appelle l’État du Sénégal à sortir de l’inaction. Elle exhorte les ministères concernés, les syndicats et le Haut Conseil du Dialogue Social à renouer sans délai les négociations. Elle insiste également sur l’urgence de revaloriser la carrière des greffiers à l’instar de leurs homologues de la sous-région, pour garantir un service public judiciaire digne, fonctionnel et respectueux des droits humains…
DAKARACTU

