Greffage et dépigmentation interdits : Le Grand Théâtre national précise sa démarche culturelle

Suite à la diffusion d’une note interdisant au personnel du Grand Théâtre national de recourir au greffage, aux perruques et à la dépigmentation, son directeur, Serigne Fall Guèye, a tenu à clarifier l’objectif de cette mesure. Selon lui, il ne s’agit ni d’une atteinte aux libertés individuelles ni d’une discrimination, mais d’un acte en cohérence avec la mission culturelle panafricaniste de l’institution.

Une décision du Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose interdisant aux membres de son personnel le port de greffage,de perruques et la pratique de la dépigmentation a  suscité un débat sur les réseaux sociaux et dans l’espace public. Face à la polémique, Serigne Fall Guèye, directeur général de l’institution, est monté au créneau pour clarifier les motivations de cette mesure.

« Beaucoup parlent de cette décision sans vraiment comprendre la mission du Grand Théâtre », a-t-il expliqué. « Il s’agit d’une institution culturelle panafricaniste, engagée dans la promotion des valeurs endogènes africaines, du respect des cultures locales, et de la valorisation de notre héritage identitaire. »

Le directeur rappelle que le personnel du Grand Théâtre doit incarner ces valeurs, tant dans son comportement que dans son apparence. « Le logo même du Grand Théâtre porte cette vision panafricaniste : c’est un temple du panafricanisme. Dans certains pays africains, la dépigmentation est déjà interdite. Ici, nous ne faisons que suivre cette logique de revalorisation de l’africanité. »

Il insiste également sur le fait que cette mesure ne s’applique qu’au personnel, et non aux visiteurs ou aux artistes invités. « Il ne s’agit pas de restreindre les libertés ni de discriminer quiconque. C’est une décision cohérente avec notre mission de représentation culturelle et symbolique de l’Afrique. »

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