L’Iran lance plusieurs salves de missiles sur Israël, Téhéran frappée
Après les bombardements américains qui ont visé trois sites nucléaires iraniens dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin, Israël a frappé lundi Téhéran « avec une force sans précédent » et frappé de nouveau le site nucléaire de Fordo. De son côté, la République islamique a menacé Washington de « lourdes conséquences » après l’opération de ce week-end.
Ce qu’il faut retenir
► L’Iran a menacé lundi 23 juin les États-Unis de « lourdes conséquences » après les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens dimanche, alors que dans la matinée, la République islamique a également tiré plusieurs salves de missiles sur Israël.
► Israël a annoncé des frappes d’une force « sans précédent » contre la capitale iranienne Téhéran. Le site souterrain d’enrichissement d’uranium de Fordo a aussi été visé, comme la prison d’Evin et le QG des gardiens de la révolution.
► Le Pentagone a affirmé avoir « dévasté le programme nucléaire iranien », après ses frappes sur Fordo et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz. Mais le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a jugé ce lundi, lors d’une réunion à Vienne, impossible à ce stade d’évaluer l’étendue des dégâts. Il a réclamé un accès aux sites nucléaires iraniens pour « faire le point sur les stocks d’uranium, surtout sur les 400 kg enrichis à 60% ».
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11h02 : En France, un débat sera organisé mercredi à l’Assemblée nationale sur le guerre Iran-Israël
Comme souhaité par le président Emmanuel Macron, un débat est organisé par le gouvernement français à l’Assemblée nationale sur la guerre entre l’Iran et Israël mercredi soir, a appris l’AFP lundi auprès des services du Premier ministre. Le Premier ministre François Bayrou devrait faire une déclaration qui donnera lieu à un débat des différents groupes politiques, conformément à l’article 50-1 de la Constitution, mais sans vote.
Selon cet article de la Loi fondamentale, le gouvernement peut, devant l’Assemblée nationale ou le Sénat, « de sa propre initiative ou à la demande d’un groupe parlementaire […] faire, sur un sujet déterminé, une déclaration qui donne lieu à débat » et peut « s’il le décide », faire l’objet d’un vote « sans engager sa responsabilité ». Un tel débat était notamment demandé par l’opposition de gauche.
Emmanuel Macron avait en outre promis de réunir les chefs des partis politiques pour « échanger » sur ce conflit mais aussi sur Gaza et l’Ukraine après le sommet de l’Otan, qui se tient mardi et mercredi à La Haye.
10h49 : Le président russe Poutine condamne une « agression » sans « justification »
« Une agression non provoquée contre l’Iran [qui] n’a aucun fondement et aucune justification », a déploré Vladimir Poutine auprès du ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi, lors d’une prise de parole au Kremlin diffusée à la télévision russe.
« Nous nous employons à apporter notre aide au peuple iranien », a-t-il ajouté, se disant « heureux » d’accueillir Abbas Aragchi pour « discuter de tous ces sujets brûlants et de réfléchir ensemble à la manière de sortir de la situation actuelle ». Mais le dirigeant russe n’a pas indiqué, lors de cette intervention publique, si Moscou était prêt à proposer à Téhéran une aide militaire dans sa guerre avec Israël, alors que, selon Kiev et ses alliés, l’Iran a fourni des drones explosifs à la Russie utilisés lors de son offensive à grande échelle contre l’Ukraine.
Peu avant, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, avait simplement répété que le Kremlin avait proposé « sa médiation » entre toutes les parties concernées.
Plus tôt, Abbas Araghchi avait, pour sa part, dit lundi s’attendre à des consultations d’« une grande importance » avec Vladimir Poutine, selon des propos tenus à la télévision iranienne et relayés par les agences de presse russes. Dès le 13 juin, au premier jour des frappes israéliennes contre l’Iran, Vladimir Poutine s’était dit « prêt » à « jouer un rôle de médiateur afin d’éviter une nouvelle escalade des tensions », selon le Kremlin. Mais sa proposition a été fraîchement accueillie par l’Union européenne, Bruxelles estimant que la Russie ne pouvait « pas être un médiateur objectif », en plein assaut mené par l’armée russe en Ukraine depuis 2022.
Si la Russie entretient historiquement de bonnes relations avec Israël, ces liens ont été affectés depuis le début de l’offensive russe chez son voisin ukrainien et de la guerre menée par Israël à Gaza depuis le 7 octobre 2023. A l’inverse, Moscou s’est largement rapproché de Téhéran ces dernières années. Les deux pays ont signé en janvier un traité de partenariat stratégique global visant à renforcer leurs liens, notamment militaires, qui ne comprend néanmoins pas de pacte de défense mutuelle.
10h30 : L’Iran affirme qu’Israël a attaqué la prison d’Evin à Téhéran
Des frappes israéliennes ont touché la prison d’Evin à Téhéran, endommageant certaines parties de l’établissement. « Lors de la dernière attaque du régime sioniste contre Téhéran, des projectiles ont malheureusement touché la prison d’Evin, endommageant certaines parties de l’établissement », a déclaré le site web Mizan Online du pouvoir judiciaire. Il ajoute que toutes les ressources ont été déployées pour gérer le complexe et que la situation reste « sous contrôle ».
Israël a confirmé que ses frappes à Téhéran visaient notamment cette prison. « Conformément aux directives du Premier ministre Benyamin Netanyahu et de moi-même, a indiqué le ministre de la Défense Israel Katz sur X, l’armée israélienne attaque désormais avec une force sans précédent des cibles du régime et des organes de répression du gouvernement au cœur de Téhéran, notamment le quartier général du Basij, la prison d’Evin pour les prisonniers politiques et les opposants au régime, l’horloge « Destruction d’Israël » sur la place Palestine, le quartier général de la sécurité intérieure des gardiens de la révolution, le quartier général de l’idéologie et d’autres cibles du régime. »
10h22 : Israël dit mener des frappes sur des QG des Gardiens de la Révolution à Téhéran
L’armée israélienne a annoncé être en train de mener des frappes sur des quartiers-généraux des Gardiens de la Révolution iraniens, l’armée idéologique de la République islamique, à Téhéran. « En ce moment même […] les avions intensifient les frappes dans la région de Téhéran, en mettant l’accent sur les quartiers-généraux des gardiens de la Révolution, ainsi que sur tous les éléments menaçant l’Etat d’Israël », a déclaré le général de brigade Effie Defrin, porte-parole de l’armée israélienne, lors d’une conférence de presse télévisée.
10h08 : Des raids israéliens provoquent des coupures de courant à Téhéran
Les frappes israéliennes sur un site d’alimentation électrique à Téhéran ont provoqué des coupures de courant dans la capitale iranienne, selon l’agence de presse Fars. Des lignes de distribution d’électricité « ont été endommagées, causant des coupures dans certains quartiers » de la ville.
10h06 : Des dégâts « près d’une installation stratégique » du réseau électrique dans le sud d’Israël
Des dégâts « près d’une installation stratégique » du réseau électrique entraînent des perturbations dans la distribution du courant dans le sud d’Israël, a indiqué lundi matin la compagnie publique d’électricité israélienne après de nouvelles attaques de missiles iraniennes. « En raison de dégâts près d’une installation d’infrastructure stratégique de la Compagnie électrique d’Israël dans le sud du pays, des perturbations dans l’approvisionnement en électricité sont signalées dans plusieurs (zones) de la région », indique un communiqué de la société sans préciser la cause de ces dommages.
10h03 : L’AIEA réclame un accès au stock d’uranium hautement enrichi
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a réclamé lundi un accès aux sites nucléaires iraniens afin de pouvoir établir ce qu’il est advenu du stock d’uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d’une bombe atomique. « Nous devons permettre aux inspecteurs de retourner » sur place « et de faire le point sur les stocks d’uranium, surtout sur les 400 kg enrichis à 60% », a déclaré Rafael Grossi à l’ouverture d’une réunion d’urgence au siège viennois, en Autriche.
Il a ajouté que Téhéran lui avait adressé le 13 juin, jour du lancement de l’offensive israélienne, une lettre signalant la mise en place « de mesures spéciales pour protéger les équipements et la matière nucléaire ».
Le Pentagone affirme avoir « dévasté le programme nucléaire iranien » mais les experts soulignent qu’il est difficile à ce stade d’évaluer l’étendue des destructions, notamment dans les installations souterraines de Fordo, où se trouvent des milliers de machines utilisées pour enrichir l’uranium. « Des cratères sont désormais visibles sur le site de Fordo », a-t-il souligné. « Compte tenu de la charge explosive utilisée et de l’extrême sensibilité des centrifugeuses aux vibrations, on s’attend à ce que des dégâts très importants aient été causés ». Mais « personne n’est en mesure à l’heure actuelle de les évaluer pleinement », selon le chef de l’AIEA.
Quant à Ispahan, « de nouveaux bâtiments » ont été frappés par les Etats-Unis après les dégâts déjà infligés au complexe par les bombardements israéliens. « Les entrées des tunnels utilisées pour stocker l’uranium enrichi semblent également avoir été touchées », a ajouté Rafael Grossi.
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09h57 : Air France a suspendu sa desserte de pays du Golfe
Conséquence de l’escalade dans la région, la desserte par Air France de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis est suspendue au moins jusqu’à ce lundi inclus en raison du conflit au Moyen-Orient, a-t-on appris auprès de la compagnie aérienne. « En raison de la situation actuelle, la compagnie a décidé d’annuler ses vols de et vers Dubaï ainsi que ses vols de et vers Ryad », a indiqué un porte-parole à l’AFP. Entrée en vigueur dimanche, cette suspension court au moins jusqu’à lundi, selon la même source. Elle concerne une rotation par jour depuis Paris-Charles-de-Gaulle, respectivement vers la mégalopole émiratie et la capitale saoudienne. Les clients dont le vol est annulé ont été informés. Ils peuvent modifier sans frais leur voyage ou demander un avoir ou un remboursement intégral dans le cas où ils ne voyageraient plus », a souligné Air France. Dimanche, British Airways avait annulé ses vols entre l’aéroport londonien de Heathrow et ceux de Dubaï et Doha, après les bombardements par les Etats-Unis de sites nucléaires en Iran.
09h50 : Le Kremlin dit « condamner » et « déplorer vivement » les frappes américaines en Iran
Le Kremlin a dit lundi « condamner » et « déplorer vivement » les frappes américaines en Iran, proche allié de la Russie, peu avant un entretien prévu à Moscou entre le président Vladimir Poutine et le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi. « Bien sûr, nous condamnons cela et nous déplorons vivement » ces attaques, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien.
09h38 : Fermer le détroit d’Ormuz serait « extrêmement dangereux », prévient l’UE
Une fermeture du détroit d’Ormuz par l’Iran « serait extrêmement dangereuse », a mis en garde lundi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, en rappelant que l’Union européenne appelait à une solution diplomatique et à la désescalade. Réunis à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se concentrent sur une « solution diplomatique » après les frappes américaines contre les sites nucléaires iraniens. Les « craintes de représailles et d’escalade de la guerre sont énormes, en particulier la fermeture du détroit d’Ormuz par l’Iran, qui serait extrêmement dangereuse et bonne pour personne », a insisté Mme Kallas devant la presse.
Les cours de l’or noir sont brièvement repassés dans le rouge lundi, après une envolée enregistrée dans la nuit en réaction aux frappes américaines sur l’Iran dimanche matin, le marché semblant écarter l’hypothèse d’un blocage par Téhéran du détroit d’Ormuz, où transite 20% du pétrole mondial.
09h30 : Israël frappe le site nucléaire de Fordo, selon l’agence de presse iranienne Tasnim
Israël a mené lundi une nouvelle attaque contre le site nucléaire iranien de Fordo, enfoui sous une montagne au sud de Téhéran, a rapporté un média local. « L’agresseur a de nouveau attaqué le site nucléaire de Fordo », a rapporté l’agence de presse Tasnim, citant un porte-parole de l’autorité de gestion des crises de la province de Qom.
09h25 : Israël dit frapper « avec une force sans précédent » au centre de Téhéran
L’armée israélienne frappe « avec une force sans précédent » des cibles du pouvoir au centre de la capitale iranienne, Téhéran, , au 11e jour de la guerre entre Israël et l’Iran. « L’armée est en train de frapper avec une force sans précédent des cibles du régime et des organismes d’oppression du gouvernement au coeur de Téhéran », affirme le ministre de la Défense israélien Israël Katz dans un communiqué.
09h10 : [En images] L’armée annonce des sirènes dans le nord d’Israël après une nouvelle salve de missiles iraniens
08h50 : L’armée israélienne dit mener des « frappes contre des cibles militaires » à Téhéran
L’armée israélienne indique dans un communiqué qu’elle frappe des cibles militaires à Téhéran. Un journaliste de l’AFP évoquait de puissantes explosions dans le nord de Téhéran, tandis que le Croissant-Rouge iranien a fait état d’une frappe israélienne près du bâtiment qui l’abrite. Des nuages d’une épaisse fumée s’élèvent de plusieurs points de la capitale iranienne, selon ce reporter de l’AFP, sans pouvoir dire exactement quels immeubles ont pu être touchés.
08h26 : L’Iran accuse les États-Unis de « trahison » de la diplomatie
« Nous n’oublierons pas que l’Iran était en plein processus diplomatique avec un pays désormais en guerre contre nous », a dit le porte-parole de la diplomatie Esmaïl Baghaï. « Deux jours avant le début des négociations, nous avons été attaqués. C’est une trahison de la diplomatie ».
08h21 : [Entretien] Shirin Ebadi: « Le régime iranien ne peut chuter qu’à la suite de protestations de millions d’Iraniens »
Shirin Ebadi, avocate, militante des droits humains, prix Nobel de la paix en 2003, était l’invitée de RFI ce matin. Après les frappes américaines sur des installations nucléaires en Iran, elle espère que le régime iranien ne cèdera pas « à la vengeance ». Elle appelle de ses vœux des négociations pour parvenir à la paix. Pour elle, seul un soulèvement du peuple iranien peut provoquer la chute du régime de Téhéran.
08h10 : Le Parlement iranien envisage de suspendre la coopération avec l’AIEA, selon l’agence IRNA
Un projet de loi parlementaire visant à suspendre la coopération de l’Iran avec l’organe de surveillance nucléaire de l’ONU est à l’étude, a déclaré Ruhollah Motefakerzadeh, membre du présidium du Parlement, lundi, selon les médias d’Etat. Les médias iraniens ont également rapporté les propos du président du Parlement, Mohammad Baqer Qalibaf : « Nous, au Parlement, cherchons à faire passer un projet de loi qui suspendrait la coopération de l’Iran avec l’AIEA jusqu’à ce que nous ayons des garanties objectives sur le comportement professionnel de cette organisation internationale. »
Il a ajouté que Téhéran ne cherchait pas à développer des armes nucléaires. « Le monde a clairement vu que l’Agence de l’énergie atomique n’a rempli aucune de ses obligations et qu’elle est devenue un outil politique », a-t-il ajouté.
07h52 : Pékin alerte contre le risque de « propagation » de la guerre Iran-Israël
La Chine alerte contre le risque de « propagation » de la guerre Iran-Israël, après douze jours de bombardements entre les deux pays et une série de frappes américaines en Iran. Pékin exhorte les parties engagées dans le conflit à « empêcher une escalade », « éviter résolument la propagation de la guerre et à revenir sur la voie d’un règlement politique », a déclaré Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse régulière.
07h46 : Des sirènes retentissent dans plusieurs régions à l’approche de missiles iraniens
« Il y a quelques instants, des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d’Israël après l’identification de missiles tirés depuis l’Iran en direction de l’État d’Israël », indique un communiqué de l’armée. Sur le réseau X, les force de défense israéliennes évoquent des alertes dans le nord, le centre et le sud d’Israël.
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07h32 : L’armée israélienne annonce avoir frappé des sites d’infrastructures militaires dans l’ouest de l’Iran
L’armée israélienne a annoncé ce lundi avoir frappé des sites de lancement et de stockage de missiles sol-sol dans la zone de Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran. « Plus de quinze avions de combat ont frappé dans la région de Kermanshah, en Iran, neutralisant un certain nombre de sites de lancement et de stockage de missiles sol-sol dirigés vers le territoire israélien », a indiqué l’armée dans un communiqué.
Plus tôt lundi matin, l’armée israélienne avait annoncé que ses avions étaient « en train de frapper des sites d’infrastructures militaires à Kermanshah en Iran ». Les frappes ont été décidées suite à des « renseignements précis » provenant des renseignements militaires israéliens (Aman), précise le communiqué.
06h59 : Téhéran met en garde les États-Unis des « lourdes conséquences » auxquelles ils s’exposent en attaquant l’Iran
« Cet acte hostile (…) élargira la portée des cibles légitimes des forces armées de la République islamique d’Iran et ouvrira la voie à l’extension de la guerre dans la région », a affirmé un porte-parole des forces armées, Ebrahim Zolfaghari. « Les combattants de l’islam vous infligeront de lourdes conséquences imprévisibles avec des opérations [militaires] puissantes et ciblées », a-t-il ajouté dans une vidéo diffusée par la télévision d’État.
06h37 : Réécoutez notre édition spéciale sur les conséquences des frappes américaines en Iran
41:04
Edition spéciale Iran-Israël-USA 8h40-9h30
06h26 : Le ministre des Affaires étrangères iranien à Moscou pour que l’Iran et la Russie coordonnent « leurs positions sur l’escalade actuelle »
Le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghchi, a déclaré que l’Iran et la Russie « coordonnaient leurs positions sur l’escalade actuelle », a rapporté lundi l’agence de presse russe TASS. Abbas Araghchi, qui est en visite à Moscou, doit rencontrer Vladimir Poutine, pour discuter des derniers développements dans la région, notamment de la récente intervention militaire des États-Unis en Iran.
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« Dans cette nouvelle situation dangereuse (…), nos consultations avec la Russie peuvent être certainement d’une grande importance », a déclaré depuis Moscou, Abbas Araghtchi, à la télévision iranienne, cité par les agences de presse russes.
La Russie a beau avoir signé ce traité stratégique qui ne comporte pas de clause de défense mutuelle avec l’Iran en janvier, Moscou garde des liens forts avec Israël. Dans la presse, les deux pays sont d’ailleurs renvoyés dos à dos. Quant aux états unis, le désaveu s’exprime. La presse relaie par exemple, cette déclaration du représentant permanent de la Russie lors de la réunion d urgence du conseil de sécurité de l’ONU dimanche soir : « Les États-Unis sont prêts à n importe quel crime pour préserver leur hégémonie ».
Quant aux déclarations de Donald Trump sur un potentiel changement de régime en Iran, elles sont mentionnées mais de manière presque anecdotiques. Même pour cette hypothèse qui inquiete fortement Moscou, la ligne reste la même depuis son élection : quoiqu il arrive ou presque, on épargne le président américain.
06h14 : [Reportage] Au Sénégal, la communauté chiite suit la situation en Iran de près
L’escalade du conflit est scrutée depuis l’Afrique de l’ouest. Au Sénégal, pays à 95% musulman, la majeure partie de la population soutient l’Iran, mais plus particulièrement la petit minorité chiite qui a des liens très fort avec le pays.
Il faut s’attendre à des jours sombres.
01:18
Au Sénégal, la communauté chiite suit la situation en Iran de prèsJuliette Dubois
05h56 : Des médias iraniens rapportent que les Gardiens de la Révolution ont abattu un drone israélien
Un drone israélien a été intercepté à Khorramabad, dans l’ouest de l’Iran, ont déclaré les Gardiens de la Révolution iraniens à l’agence de presse Tasnim.
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05h48 : La crainte d’une envolée des prix du pétrole
L’incertitude autour de la situation au Moyen-Orient fait craindre une envolée de prix du pétrole. Le prix du baril de Brent avait déjà augmenté de 11% pour dépasser les 77 dollars à la clôture des marchés vendredi et cela pourrait encore s’accentuer. Plusieurs scenarios sont imaginables pour les traders pétroliers. S’ils estiment que l’Iran va durcir sa position, frapper les intérets américains ou ceux de ses alliés, on se dirigerait alors vers un embrasement de la région et une forte augmentation du prix du pétrole est probable.
Mais si le régime iranien, acculé, montre des signes de sa volonté de revenir à la table des négociations alors l’augmentation du prix du barril pourrait être limitée.
Lors de ses bombardements, Israël a frappé des raffineries et des zones de stockages mais les champs pétrolier et les terminaux d’exportation n’ont pas été touchés. Les approvisionnements iraniens sur le marché pétrolier mondial ne seraient pas encore menacés
05h26 : L’armée israélienne dit frapper des sites d’infrastructures militaires dans l’ouest de l’Iran
L’armée israélienne a annoncé ce lundi matin frapper des sites d’infrastructures militaires à Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran, au onzième jour de la guerre entre les deux pays. L’armée de l’air « est en train de frapper des sites d’infrastructures militaires à Kermanshah en Iran », a indiqué l’armée dans un communiqué.
05h12 : L’Iran exécute un homme accusé d’espionnage pour le compte d’Israël
L’Iran a annoncé ce lundi avoir pendu un homme présenté comme un espion à la solde d’Israël, en pleine guerre entre les deux pays ennemis. « Mohammad-Amin Mahdavi Shayesteh a été pendu ce matin pour coopération en matière de renseignement en faveur du régime sioniste », a indiqué le pouvoir judiciaire, en référence à Israël.
05h05 : Washington presse Pékin d’empêcher l’Iran de bloquer le détroit d’Ormuz
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a exhorté dimanche la Chine à contribuer à dissuader l’Iran de fermer le détroit d’Ormuz, une route commerciale essentielle, à la suite des frappes américaines sur les sites nucléaires iraniens. « J’encourage le gouvernement chinois à Pékin à les appeler à ce sujet, car ils dépendent fortement du détroit d’Ormuz pour leur pétrole », a déclaré Marco Rubio sur la chaîne américaine Fox News.
Selon les analystes, l’Iran pourrait choisir de riposter à l’attaque de Washington survenue tôt dimanche en fermant le détroit, par lequel passe un cinquième de la production mondiale de pétrole. « S’ils le font, ce sera une autre terrible erreur. C’est un suicide économique pour eux s’ils le font, et nous conservons des options pour y faire face », a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
« Mais d’autres pays devraient également se pencher sur la question, car les économies d’autres pays seraient bien plus touchées que la nôtre. Je pense qu’il s’agirait d’une escalade énorme qui mériterait une réponse. Pas seulement de notre part, mais de la part d’autres pays », a-t-il mis en avant.
04h39 : À Jérusalem, les habitants craignent une escalade la violence
Tel-Aviv et Haïfa ont déjà été le théâtre de plusieurs frappes au cours de la semaine qui vient de s’écouler. Jusqu’à présent Jérusalem a été épargnée, mais la ville sainte vit au ralenti et les interceptions de missiles par le dôme de fer font trembler les murs des habitations. Que pensent les habitants de cette nouvelle étape franchie dans le conflit et de l’engagement américain ?
Il avait déclaré qu’il ne voulait pas rejoindre la guerre, mais depuis, il a commencé à envoyer ses avions au Moyen-Orient. La région est sujette à la violence, et la violence va s’intensifier, cette histoire n’est dans l’intérêt de personne dans le pays.
01:22
[Reportage] À Jérusalem, les habitants craignent une escalade de la violenceAlice Moreno
04h17 : Les bases militaires américaines de la région en alerte maximale
Les États-Unis redoutent une riposte de Téhéran et des actions violentes. Les bases militaires dans la région sont en alerte maximum. À Washington, le département d’État a pris ces dernières heures des mesures pour les ressortissants américains au Moyen-Orient, rapporte notre envoyé spécial dans la capitale américaine, Pierre Olivier.
Les États-Unis ont ordonné le départ des effectifs non essentiels de leur ambassade au Liban, idem en Irak ou des évacuations avaient déjà eu lieu il y a quelques jours, avant même le début des frappes. Le département d’État a aussi renforcé ce dimanche ses avertissements à tous les américains qui se trouvent au Moyen-Orient et les appelle à redoubler de prudence.
Un accent particulier est mis sur les citoyens actuellement en Arabie saoudite et en Turquie ou « un sentiment négatif à l’égard de la politique étrangère américaine pourrait inciter à des actions contre les intérêts américains et occidentaux ». C’est d’ailleurs en Turquie que se trouve la base aérienne de l’OTAN d’Indjirlik..
En Israël, l’ambassade américaine a déjà reçu plus de 8 000 demandes de ressortissants qui veulent quitter le pays sur les 700 000 qui vivent dans l’État hébreu. Dès ce lundi plusieurs vols et un bateau vers Chypre devraient être affrétés.
Enfin, en Iran, où les États-Unis n’ont pas de représentation diplomatique, plus de 200 américains auraient quitté le pays par voie terrestre vers l’Azerbaidjan ces dernières 24h.
Des mesures sécuritaires prises aussi aux États-Unis. Le ministère de l’intérieur a relevé son niveau d’alerte terroriste. Plusieurs villes comme New-York, Los Angeles ou Washington ont renforcé les patrouilles autour des lieux symboliques et gouvernementaux. Le FBI redoute de son côté l’activation de cellules iraniennes dormantes sur le sol américain qui pourraient, dans les semaines qui viennent, passer à l’action.
Les contrôles aux frontières et dans les aéroports sont plus pointus et enfin, le risque de cyber-attaque est particulièrement pris au sérieux.
03h55 : Des manifestations contre la guerre en Iran ont eu lieu aux États-Unis et au Canada dimanche
03h45 : La Corée du Nord condamne les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens
« La République populaire démocratique de Corée dénonce avec force l’attaque contre l’Iran (perpétrée par) les États-Unis qui ont gravement violé la Charte des Nations Unies en ce qui concerne la souveraineté », a déclaré un porte-parole de la diplomatie nord-coréenne, d’après l’agence d’État KCNA.
03h20 : Trump va tenir une réunion concernant la sécurité nationale ce lundi
Le président américain réunira son équipe chargée de la sécurité nationale dans le bureau ovale de la Maison Blanche lundi dans la soirée, heure TU, pour discuter des frappes menées en Iran. La chaîne américaine CNN précise que Donald Trump devait se rendre au sommet de l’OTAN à La Haye lundi, mais qu’il partira finalement mardi.
02h55 : Les frappes américaines divisent chez les électeurs de Donald Trump
Après les frappes américaines en Iran, ce nouvel engagement militaire des États-Unis au Moyen-Orient divise chez les Républicains. La grande majorité des élus soutiennent Trump, mais la question d’une intervention militaire directe rompt avec la promesse du milliardaire de ne pas engager militairement le pays à l’étranger. Certaines personnalités influentes de l’électorat MAGA avaient d’ailleurs appelé ces derniers jours à ne pas mener ces frappes.
Depuis Rome, en Géorgie, notre correspondant Edward Maille constate ces tiraillements chez les électeurs de Trump. Sur un parking de supermarché de la ville, Will estime que « C’était justifié. L’Iran représentait une menace, pas seulement pour l’Amérique, mais pour l’occident dans son ensemble. Je ne pense pas que c’était nécessaire de faire l’attaque maintenant, mais cela l’aurait été à l’avenir, donc c’est bien de l’avoir fait maintenant. »
Un autre homme qui décharge ses courses dans sa voiture juge que cette situation aurait pu être évitée par l’Iran : « L’Iran aurait dû trouver un accord, il ne l’a pas fait. Donald Trump en avait ras-le-bol et ça devait être fait. » Mais tous ne sont pas de cet avis. Charles, qui a voté pour Donald Trump avec des réserves, regrette la manière dont a procédé le président sans l’aval du Congrès. Et par-dessus tout, il craint les retombées : « Je ne pense pas que cette situation n’aura pas de conséquences importantes. Je ne sais pas lesquelles, comme tout le monde. Mais les Iraniens ne vont sûrement pas accepter cela sans réagir. »
La ville de Rome en Géorgie est représentée au Congrès par l’élue républicaine Marjorie Taylor Greene, figure du trumpisme. Celle-ci a vivement critiqué sur Twitter l’attaque en Iran, estimant qu’il faudrait s’occuper avant tout des problèmes aux États-Unis, ajoutant qu’elle soutenait toujours Donald Trump pour ses autres politiques.
01:15
« Les Iraniens ne vont sûrement pas accepter cela sans réagir… » : les frappes américaines en Iran divisent chez les électeur de Trump
02h25 : Les États-Unis ont infligé des « dégâts monumentaux » aux sites nucléaires iraniens qu’ils ont bombardés, affirme Donald Trump
« Des dommages monumentaux ont été causés à tous les sites nucléaires en Iran, comme le montrent les images satellite. Destruction est l’expression qui convient », a écrit M. Trump sur les réseaux sociaux. « Les dégâts les plus importants ont été causés bien en dessous du niveau du sol. En plein dans le mille !!! », a-t-il ajouté.
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01h27 : Les compagnies aériennes continuent d’annuler des vols au Moyen-Orient
Les compagnies aériennes du monde entier continuent d’évaluer la durée de suspension de leurs vols au Moyen-Orient après l’attaque des États-Unis contre l’Iran. Devenue encore plus importante qu’auparavant pour les vols entre l’Europe et l’Asie depuis la fermeture des espaces aériens russe et ukrainien en raison de la guerre, cette route connaît toutefois un trafic inexistant au-dessus de l’Iran, de l’Irak, de la Syrie et d’Israël actuellement, selon le site web de suivi des vols FlightRadar24.
Air France KLM a déclaré dimanche qu’elle annulait ses vols à destination et en provenance de Dubaï et de Riyad dimanche et lundi. British Airways a également annulé ses vols à destination et en provenance de Dubaï et de Doha pour dimanche. Interrogée sur les vols ultérieurs, la compagnie a déclaré dimanche soir dans un communiqué qu’elle continuait d’examiner la situation. Dans les jours qui ont précédé les frappes américaines, American Airlines a suspendu ses vols vers le Qatar et United Airlines a fait de même pour ses vols vers Dubaï.
Safe Airspace, une organisation qui surveille les risques en vol, a averti dimanche que les attaques américaines sur les sites nucléaires iraniens pourraient accroître la menace pour les opérateurs américains dans la région. De son côté, Israël multiplie les vols pour venir en aide aux voyageurs bloqués dans le pays et rapatrier ses ressortissants bloqués à l’étranger. L’autorité aéroportuaire du pays a déclaré que le nombre de vols de rapatriement passera lundi avec 24 vols par jour.
01h12 : L’Afrique du Sud, nation amie de l’Iran, réagit aux frappes américaines
Les frappes américaines sur trois sites nucléaires iraniens continuent de provoquer de nombreuses réactions dans le monde, notamment en Afrique du Sud où L’ANC, le parti au pouvoir, conserve de bonnes relations avec Téhéran qui remontent au soutien apporté par la République islamique à la lutte contre l’apartheid après la révolution iranienne de 1979, rappelle notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargeles.
Aujourd’hui, c’est avec « une grande angoisse » que la présidence sud-africaine observe la situation et l’intervention des États-Unis en Iran. « L’Afrique du Sud nourrissait un espoir sincère de voir le président Donald Trump utiliser son influence, ainsi que celle du gouvernement des États-Unis, pour encourager les parties à emprunter la voie du dialogue », a déclaré le porte-parole de la présidence, Vincent Magwenya, tout en appelant l’Iran à se soumettre aux contrôles de son programme nucléaire.
D’autres formations politiques sont allés plus loin dans la défense de Téhéran, comme le parti de Jacob Zuma, qui a qualifié l’attaque américaine de « déclaration de guerre ». « Nous exprimons notre pleine solidarité avec l’Iran, un pays assiégé par l’impérialisme occidental pour avoir choisi l’indépendance. (…) Que l’État d’Israël goûte enfin à la dévastation et à la violence qu’il a infligées à Gaza », a quant à lui affirmé le leader de la gauche radicale, Julius Malema, qui s’est déjà attiré, récemment, les foudres de Donald Trump.
00h40 : L’Australie soutient l’attaque américaine et appelle à un retour à la diplomatie
La ministre australienne des affaires étrangères, Penny Wong, a déclaré lundi que Canberra soutenait l’attaque des États-Unis contre l’Iran et a appelé à une désescalade et à un retour à la diplomatie. « Nous soutenons les mesures prises par les États-Unis pour empêcher l’Iran d’obtenir une arme nucléaire », a déclaré Mme Wong lors d’un entretien télévisé avec Seven Sunrise.
Dans une série d’interviews télévisées et radiophoniques lundi, M. Wong a déclaré que la frappe était une action unilatérale de son allié en matière de sécurité, les États-Unis, et que l’Australie se joignait aux appels lancés par la Grande-Bretagne et d’autres pays pour que l’Iran revienne à la table des négociations.
00h30 : Après des frappes israéliennes en Iran, la défense aérienne de l’État hébreu intercepte un tir iranien
L’armée israélienne, après avoir appelé les habitants de régions du centre et du nord du pays à se mettre à l’abri après avoir détecté des tirs de missiles depuis l’Iran, a annoncé l’interception d’un projectile et permis aux habitantes de sortir des zones protégées.
00h05 : Washington appelle ses ressortissants dans le monde à une « vigilance accrue »
Washington a appelé dimanche ses ressortissants dans le monde à faire preuve d’une « vigilance accrue » après les frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens et les menaces de représailles lancées par Téhéran.
Dans un communiqué, « le département d’État conseille aux citoyens américains du monde entier de faire preuve d’une vigilance accrue », évoquant de « potentielles manifestations contre les citoyens et intérêts américains à l’étranger ».
