ADHA dénonce une gestion indigne des migrants sénégalais rapatriés du Niger
L’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) exprime son indignation face aux conditions d’accueil inhumaines réservées à 68 Sénégalais rapatriés du Niger le 4 juin 2025. L’organisation pointe du doigt de graves manquements aux droits fondamentaux des migrants et appelle à une réponse urgente pour ceux encore bloqués au Niger.
Communique – L’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA), par la voix de son président Adama Mbengue, dénonce fermement la manière dont ont été accueillis les 68 ressortissants sénégalais rapatriés du Niger le 4 juin 2025. Si ce retour représente une avancée sur le plan humanitaire, il est profondément entaché de manquements graves en matière de respect des droits humains et de la dignité humaine.
Des conditions inacceptables à l’arrivée
Ces compatriotes, déjà éprouvés par des mois de souffrance en Algérie et un séjour prolongé de six mois dans les camps d’Assamaka, Arlit et Agadez, ont été accueillis à Dakar dans un établissement inadapté, notoirement connu pour des activités incompatibles avec les standards de décence et de respect des droits fondamentaux.
Plus alarmant encore, aucune assistance psychologique ou médicale n’a été mise en place pour ces personnes particulièrement vulnérables, malgré les expériences traumatisantes qu’elles ont vécues et les alertes répétées de l’ADHA, notamment dans son communiqué n°CP016-0625.
Cette situation constitue une violation flagrante des engagements juridiques, éthiques et humains que l’État sénégalais a le devoir de respecter.
Une crise humanitaire persistante
Par ailleurs, une quarantaine d’autres migrants sénégalais, dont une femme et ses deux enfants, sont toujours bloqués au Niger, principalement dans les camps d’Arlit et d’Assamaka, dans des conditions extrêmement précaires. Leur situation exige une intervention urgente, digne et humaine.
Un appel à la dignité et à la solidarité
L’ADHA rappelle avec force que ces migrants sont avant tout des êtres humains, porteurs de rêves, d’espoirs et de douleurs. À ce titre, ils méritent d’être traités avec respect, solidarité et compassion, dans le strict respect de leurs droits fondamentaux.