Saint-Louis -entrepreneuriat et insertion des jeunes : SENEGEL veut créer 50 000 emplois au bout de trois ans
C’est un groupe d’une cinquantaine de jeunes qui a démarré hier, lundi 12 mai, un bootcamp de trois jours sur initiative des responsables de SENEGEL (Nouvelle Génération de Leaders Sénégalais). Ces jeunes seront formés en entrepreneuriat et leadership en vue de faciliter leur insertion ou la création de leurs propres entreprises. Il est également prévu dans le cadre de ce programme la création d’emploi pour 50 000 jeunes au bout de trois ans. La première phase concerne 300 jeunes issus de cinq communes.
« Notre organisation SENEGEL travaille pour la promotion et l’emploi des jeunes à travers deux parcours. Il s’agit du parcours de l’entrepreneuriat et celui de l’insertion professionnelle. Aujourd’hui, on est là dans le cadre d’un bootcamp de trois jours qui est un cadre pour pouvoir échanger avec les jeunes, co-créer avec eux et stimuler l’innovation, l’entrepreneuriat et l’impact communautaire », a fait savoir Pape Samb, administrateur de SENEGEL. En effet, l’idée c’est de sélectionner 50 jeunes entrepreneurs qui seront à la suite du bootcamp, accompagnés pendant huit jours en termes de coaching et de mentoring. Après, il y aura aussi quatre semaines d’apprentissage autonome. « Pourquoi cela ? Parce que l’emploi des jeunes au Sénégal, c’est un problème, une grande problématique. C’est ainsi que, pour régler le problème du chômage des jeunes, on a développé le programme de formation des facilitateurs en insertion professionnelle et en création d’entreprises. C’est-à-dire former des jeunes qui sont déjà dans la communauté de ces jeunes demandeurs d’emploi, ou des jeunes en chômage, leur donner les outils, l’approche, l’accès au réseau et à l’écosystème pour pouvoir accompagner ces jeunes avec de l’empathie », a dit M. Samb. Il a rappelé le fait pour la plupart du temps, les gens n’ont pas la culture d’échec. « On n’a non plus les moyens d’échec, parce que souvent dans les grands pays, on peut permettre à un jeune d’échouer et de lui redonner encore un financement, un accompagnement. Malheureusement, avec l’économie et les conditions actuelles de notre pays, c’est très difficile de pouvoir faire cela », a-t-il expliqué. Les facilitateurs, qui serviront de généralistes, pourront identifier les besoins des jeunes et les diriger et les recommander vers les structures qui sont là, notamment les structures partenaires telles que Sénégal Service, l’ANPEJ, le 3FPT, la Direction de l’Emploi et d’autres. Il n’a pas manqué de magnifier le travail qu’abat le Forum Civil dans l’encadrement des jeunes à partir de la petite enfance et autres. « C’est cet écosystème qui manque actuellement au Sénégal », a-t-il martelé. Les jeunes ciblés sont pour la plupart âgés de 16 à 25 ans. « Ces jeunes auront les conseils des facilitateurs et des accompagnateurs, pour pouvoir voir si le secteur est porteur, si le secteur est viable. Et ensuite, ils seront accompagnés. Donc ce n’est pas à nous vraiment de définir le secteur, c’est aux jeunes de définir le secteur », a-t-il conclu.
YVES TENDENG

