Remise des cahiers de doléances au chef de l’Etat: les centrales syndicales listent les doléances

Comme chaque année, les centrales syndicales se sont sacrifiées à la traditionnelle remise des cahiers de doléances au Président de la République, en présence des membres du gouvernement, lors de la célébration du 1er mai. Une occasion saisie hier, jeudi, au Palais de la République, par les secrétaires généraux de faire entendre leurs doléances devant le chef de l’Etat. Au cours de cette traditionnelle remise des cahiers de doléances, la perte des emplois a été évoquée par les acteurs dans un contexte de politique de restructuration initiée par le nouveau régime.

Pour le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal (Csa), Elimane Diouf, des licenciements dans plusieurs secteurs, des retards et des arriérés de salaires sont aujourd’hui notés. Au gouvernement, il demande le paiement sans délai de 12 mois de salaires des travailleurs de la Croix-rouge, le reversement dans la fonction publique des décisionnaires ainsi que l’ouverture d’un dialogue structuré. Les camarades de Cheikh Diop de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal-Forces du changement (Cnts-Fc), Ivette Keita de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) et Mody Guiro de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) ont tous porté le plaidoyer pour la sauvegarde de l’emploi au Sénégal mais surtout le respect des engagements pris et qui restent à être matérialisés.

Pour Mody Guiro, ce 1er mai est commémoré dans un contexte économique mondial marqué par l’aggravation des incertitudes mais aussi dans celui du monde du travail qui est face à plusieurs tentatives de remise en cause des acquis avec des licenciements massifs de travailleurs dans divers secteurs publics. « Certains employeurs n’ont pas privilégié le dialogue et la consultation avant la prise de décision, impactant gravement l’activité humaine. A cela s’ajoutent la non-satisfaction des points de revalorisation du travail et le non-respect des accords dans certains secteurs comme l’éducation, la santé, l’économie territoriale, le secteur primaire et l’héritage des gouvernements présents. Cette situation a contraint les organisations syndicales à faire des travaux assumés pour attirer l’attention des autorités sur des menaces qui pèsent sur le monde du travail », a-t-il fait savoir.  

Denise ZAROUR MEDANG 
SUDQUOTIDIEN

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