L’AN 1 DU TER – Les impactés dans la rue, le 14 janvier prochain

Un an après les promesses du chef de l’État de les indemniser, les impactés du TER ne savent plus quoi faire. Si rien ne bouge, ils comptent faire une marche le 14 janvier prochain, avant de voyager de gré ou de force dans le TER pour se faire entendre.

Le 27 décembre 2021, lors de l’inauguration du Train express régional (TER), le chef de l’État avait promis aux impactés du tracé du train qu’ils allaient être dédommagés dans les trois mois qui allaient suivre. Un an après, rien n’a été fait pour les 3 000 familles concernées. Pour se faire entendre, elles ont fait face à la presse, hier.

Selon le président du Collectif des  impactés du TER, cette situation les attriste et les désole. Macodou Fall et les autres membres du collectif sont outrés par le comportement des autorités sénégalaises. ‘’Lors de son discours le jour de l’inauguration, Macky Sall avait même loué notre compréhension, lorsqu’il a fallu libérer les emprises. Ce qui n’était pas évident. Nous avons joué un grand rôle durant le processus. Mais un an après, rien n’a été fait. Même la maison TER de Mbao n’est pas ouverte, alors que c’était une promesse. Cela veut dire qu’aucun chèque n’a été payé, aucune prime de vulnérabilité. En deux mots, rien n’a été fait. En ce qui concerne nos sites de recasement, nous les impactés situés sud côté du lac Rose, rien n’a bougé dans ce sens depuis la visite officielle avec le sous-préfet de Sangalkam. Que des lenteurs dans ce sens sont notées, sans oublier les fausses informations qui circulent’’, s’est désolé Macodou Fall avant-hier lors d’un point de presse.

Selon lui, ils ont eu une rencontre avec l’actuel DG de l’Apix, Abdoulaye Baldé, qui avait  promis de régler cela le plus rapidement possible, mais toujours rien.

Face à toutes les difficultés que les 3 000 impactés sont en train de vivre, sans oublier les mille et une conséquences de ce ‘’drame’’ social, ils ont décidé de se faire entendre, si rien n’est fait. ‘’On nous doit la réussite de ce projet de TER. Il y a toujours les mêmes doléances pour une affaire qui concerne plus de 250 000 âmes. Nous sommes laissés en rade. Chaque fois, c’est la même rengaine pour une affaire qui est plus qu’une priorité. Nous sommes vulnérables et dans la précarité. L’État ne nous écoute même pas. Qu’il nous remette ce qu’il nous doit. C’est lui qui a pris nos maisons et nous l’avons accepté à cause de ce projet de développement. Nous interpellons le chef de l’État pour qu’il accélère les choses. Il a toujours donné des ordres, des instructions, mais les personnes censées les exécuter ne le font jamais. Nous ne sentons pas que les choses avancent. Ce qui nous pose problème’’, a-t-il dit devant des impactés qui avaient mis des brassards rouges.

 ‘’Ce que nous voulons et exigeons est qu’on nous paie tous les chèques de vulnérabilité et d’accompagnements sociaux, primes de revenus locatifs. L’État nous doit des milliards F CFA. Qu’il nous les donne. Nous sommes à bout. Nous avons planifié un plan d’action. Nous allons battre le macadam le 14 janvier prochain. S’il n’y a pas d’évolution à l’issue de cette marche, nous allons voyager dans le TER, de force ou de gré. Ce sera notre manière de nous faire entendre’’.

CHEIKH THIAM

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