Décret sur le statut particulier des fonctionnaires de l’Administration générale : Les Énarques du cycle B expriment leur désapprobation et alertent Sonko
L’Inter-amicale des diplômés du cycle B de l’École nationale d’Administration (ENA) a adressé une lettre au Premier ministre Ousmane Sonko pour exprimer sa profonde désapprobation concernant le projet de décret modifiant le statut particulier du cadre des fonctionnaires de l’Administration générale.
« Il nous a été porté à connaissance que le comité technique rattaché au Secrétariat général du Gouvernement prévoit d’examiner ce projet lors d’une réunion prévue le jeudi 3 avril 2025. »
À la lecture du rapport de présentation, les signataires relèvent, entre autres arguments, l’absence de professionnalisation de la gestion des ressources humaines au sein de l’Administration. Cette lacune servirait à justifier la création de deux nouveaux corps :
– « Conseillers en gestion des ressources humaines » (classés en hiérarchie A2)
– « Assistants en gestion des ressources humaines » (classés en hiérarchie B1).
« Nous estimons que cette réforme traduit un manque de considération envers les diplômés de l’ENA, notamment les Secrétaires d’administration… », peut-on lire dans la missive adressée au chef du gouvernement.
Les diplômés du cycle B de l’ENA, relégués au second plan ?
Les concernés dénoncent un affaiblissement des corps issus du cycle B si ce décret venait à être adopté.
Ils soulignent notamment :
« Il paraît difficilement justifiable qu’un assistant en ressources humaines soit classé à un niveau supérieur à celui d’un Secrétaire d’administration, alors que ce dernier a réussi un concours national extrêmement sélectif et bénéficié d’une formation approfondie sur les rouages de l’administration publique. »
Pour eux, ce projet équivaut à « une atteinte à la dignité et à la reconnaissance dues aux sortants de l’ENA ». Ils rappellent qu’aucune réponse n’a été apportée à leurs précédentes correspondances, y compris la plus récente, déposée à la Primature le 25 octobre 2024.
Enfin, les diplômés du cycle B se disent ouverts au dialogue avec le Premier ministre ou ses services, afin de trouver une solution mieux adaptée, intégrant les compétences déjà existantes au sein de l’administration.

