Qualité des personnels de santé : le ministre de la Santé fait état de 2000 à 2500 agents non compétents
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) a fait état de 2000 à 2500 agents de santé qui n’ont pas la capacité de travailler dans le système de santé. Une annonce faite hier, mardi 25 mars 2025, lors de la validation de la Lettre de politique sectorielle développement 2025-2029 et du Compact santé 2. Des outils qui vont permettre d’améliorer la performance du système de santé sénégalais.
Pour une meilleure prise en charge de la santé, Dr Ibrahima Sy, ministre de la Santé et de l’Action sociale, avec toutes les parties prenantes, a validé hier, mardi 25 mars 2025, la Lettre de politique sectorielle développement 2025-2029 et du Compact santé 2. «Quand on dit transformation systémique, on ne peut pas mettre à l’écart le système de santé parce qu’on sait qu’il y a des réformes à entreprendre pour qu’on améliore la performance de notre système de santé, la gouvernance, la redevabilité» a souligné Dr Sy.
Et de renseigner : «tous ces aspects ont été bien intégrés et pris en compte dans la nouvelle Lettre de politique sectorielle 2025-2029 et qui est bien alignée à la Stratégie nationale de développement 2025-2029 où la santé a été identifiée comme une priorité absolue dans le cadre de l’axe 2 qui porte sur le développement d’un capital humain de qualité et équité sociale».
Revenant sur le financement de cette Lettre de politique sectorielle, le ministre compte sur l’implication de l’Etat, des Collectivités territoriales, du secteur privé, la société civile, pour aller vers la mobilisation des financements, des ressources nécessaires, pour mettre en œuvre l’ensemble des composantes qui ont été prévues dans le cadre de cette nouvelle Lettre de politique sectorielle.
«Il y aura une nouvelle déclinaison sous forme de programmes et de projets prioritaires dont le relèvement du plateau technique médical, la souveraineté pharmaceutique, la lutte contre les maladies non transmissibles, la réduction de la mortalité maternelle, la digitalisation, l’assurance maladie, la protection sociale qui vont venir une fois que la Lettre de politique sectorielle est mise en œuvre» a-t-il avancé.
MANQUE D’EFFECTIFS
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait état de de 2000 à 2500 agents de santé qui n’ont pas la capacité de travailler dans le système de santé. «Je l’ai dit et je vais encore le répéter, on est venu, on a trouvé au niveau du système de santé un personnel pléthorique, une masse salariale que le système de santé ne peut pas soutenir dans le temps. Donc, ce qu’on a eu à faire, à ce jour, c’est une audite du personnel et de la masse salariale. Et on se rend compte qu’au moins plus de 2000 à 2500 agents n’ont pas la capacité à travailler dans le système de santé, ils sont payés par le système de santé», a-t-il avancé.
Cependant, le ministre a fait savoir : «il va falloir qu’on règle ce problème et qu’on procède après, de manière intelligente, à un recrutement d’un personnel de santé de qualité, en fonction des besoins réels, pour faire fonctionner effectivement nos structures de santé pour qu’ils arrivent à donner des prestations de qualité à nos patients. Mais cela demande de procéder d’abord à une analyse».
En plus de cette analyse qui sera faite, Dr Ibrahima Sy a annoncé un recrutement de personnel, sans pour autant dire le nombre. «Le recrutement se fera aussi en fonction des besoins réels. Il faut qu’on règle le passif qui est là, des agents qui ne peuvent pas servir le ministère de la santé. Donc, il faut voir comment les redéployer ailleurs mais qu’on puisse avoir une autre assiette de personnes à recruter et qui vont réellement servir le système de santé et d’action sociale».
Denise ZAROUR MEDANG
SUDQUOTIDIEN