ARRÊTÉ AVEC 48 CAPSULES DE PROTOXYDE D’AZOTE – El Th. Keita risque deux ans d’emprisonnement ferme
El Hadj Thiémokho Keita a comparu, hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Poursuivi pour offre ou cession de drogue et mise en danger de la vie d’autrui, il risque deux ans de prison ferme, si le juge des flagrants délits de Dakar suit le réquisitoire du parquet. Il a été arrêté en possession de 48 capsules de protoxyde d’azote, une drogue très prisée par les jeunes.
L’utilisation du protoxyde d’azote devient de plus en plus fréquente dans notre société. Utilisé en anesthésie comme adjuvant pour ses propriétés anesthésiques et antalgiques, le protoxyde d’azote est détourné par les jeunes pour ses effets hilarants. Les capsules introduites dans des ballons, permettent aux jeunes qui inhalent le gaz qu’il produit de décompresser.
Toutefois, le produit n’est pas sans danger. Il peut nuire gravement à la santé de ses consommateurs. Pour stopper la prolifération de cette drogue, les forces de l’ordre n’hésitent pas à se mettre en travers de la route des gens qui facilitent sa circulation, ainsi que les utilisateurs. Parmi eux, El Hadj Thiémokho Keita.
Celui-ci, marié et livreur de son état, a été arrêté à la cité Mixta en possession de ladite drogue. Il détenait par-devers lui 48 capsules de protoxyde d’azote soigneusement dissimulées dans deux boîtes. Entendu, il révèle aux policiers que la drogue provoque des picotements chez les consommateurs et les fait délirer. Il soutenait également qu’il utilise le produit avec ses amis. Il renseignait avoir acheté la boîte à 8 000 F CFA pour ensuite la céder à 12 000 F CFA. Des propos qu’il a contestés hier à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar.
Poursuivi pour offre ou cession de drogue et mise en danger de la vie d’autrui, il plaide non coupable. Selon lui, il a acheté ce produit uniquement pour l’essayer avec ses amis, à l’occasion d’une fête qu’il organisait chez lui. ‘’J’avoue que j’ai une fois essayé cette drogue, mais je n’ai ressenti aucun effet. De plus, je n’avais aucunement l’intention de revendre ces capsules’’, a-t-il raconté avant de promettre de ne plus jamais utiliser cette drogue.
Malgré son mea culpa, le représentant du ministère public estime que la détention de cette drogue ne fait l’objet d’aucune contestation. Le maître des poursuites reste également convaincu que le produit met en danger la vie d’autrui.
À cet effet, il a requis deux ans d’emprisonnement ferme contre El Hadj Thiémokho Keita.
Prenant la parole pour sa plaidoirie, l’avocat de la défense a prié le tribunal de ne pas suivre le parquet dans ses réquisitions. ‘’C’est un produit qui est en vente libre. Même les pâtissiers l’utilisent. C’est depuis l’avènement du confinement que les jeunes se sont rués vers cette drogue. C’est un produit hilarant, hallucinogène’’, a relevé la robe noire qui a sollicité une application bienveillante de la loi pénale pour son client.
L’affaire mise en délibéré au 28 décembre, El Hadj Thiémokho Keita retourne à la citadelle du silence.
MAGUETTE NDAO
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