Suspension des aides à travers l’Usaid : 300 ménages en détresse en Casamance

La décision du Président américain, Donald Trump, de suspendre les aides octroyées à des pays pauvres à travers l’Usaid, a déjà commencé à engendrer des conséquences, comme en Casamance, où des populations de rapatriés risquent de se retrouver sans toit digne de ce nom. A Boutoupa Camaracounda, 300 familles vivent déjà dans l’angoisse.

Par Khady SONKO –

Les projets humanitaires financés par les fonds des Etats-Unis d’Amérique sont suspendus pour trois mois, depuis l’annonce en début de semaine du Président américain, Donald Trump. Au Sénégal, particulièrement en Casamance, cette suspension a déjà commencé à négativement affecter des centaines de familles qui sont en train de reconstruire leurs habitats. «Le programme Shelter for life qui accompagnait 300 familles en Casamance est impacté. Avec cette suspension, ces familles sont aujourd’hui menacées de se retrouver sans abris. Elles sont rentrées cette année et ne comptaient que sur Shelter for life. Je compte sur le Crd pour qu’il prenne en considération cette nouvelle donne et l’intégre dans le processus de retour, pour voir comment le Comité régional peut se substituer au programme de Shelter for life, afin que ce processus de retour des populations ne soit pas affecté», a indiqué Ousmane Sanding. Le maire de la commune de Boutoupa Camaracounda s’exprimait hier en marge d’un Comité régional de développement (Crd) portant sur le déminage et le processus de retour des déplacés en Casamance. «Parce qu’aujourd’hui, 300 familles ne verront pas leurs habitations couvertes, elles courent le risque de voir leurs habitations s’effondrer. C’est quelque chose de très mélancolique», a alerté le maire de Boutoupa Camaracounda. Ces familles sont identifiées dans les communes de Boutoupa Cama-racounda, Niaguis, Niassya, dans les arrondissements de Sindian et de Kataba et à Djibanar dans la région de Sédhiou.

A en croire l’élu de Boutoupa Camaracounda, le processus de retour irréversible pourrait être ralenti par ces impairs. D’où son appel à envisager des alternatives, surtout au cas où après les trois mois de pause décrétés, les Américains ne relançaient pas les aides humanitaires.

«La tâche noire qui risque d’apparaître sur le processus, c’est la non-prise en charge de cette nouvelle situation au cas où après trois mois de pause, les Etats-Unis ne renouvellent pas leur programme», prévient M. Sanding. Plusieurs autres projets de développement, à travers le Sénégal, sont en passe de vivre les mêmes difficultés, du fait de la brutale décision du Président Trump et de ses collaborateurs.

ksonko@lequotidien.sn

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