Gaza: difficile retour des déplacés dans le nord de l’enclave
Ces dernières 24h, plus de 376 000 déplacés sont rentrés dans le nord de Gaza, selon le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU. Après 15 mois de bombardements intenses, le nord de l’enclave est complètement dévasté et rend le retour des habitants particulièrement difficile.
Ils sont des centaines de milliers de personnes à regagner le nord de l’enclave palestinienne et leur maison. « Des femmes enceintes ou qui allaitent, des personnes âgées, des handicapés, des malades chroniques ou ayant besoin d’une aide médicale urgente, ou encore des mineurs non accompagnés font partie des groupes vulnérables clés parmi ces déplacés ayant entrepris ce difficile voyage à pied », a affirmé le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). Sur place, pourtant, c’est un paysage de désolation.
« On parle de 42 millions de tonnes de gravats qui doivent être enlevés. Pour cela, il faut un équipement spécialisé. Il y a aussi un risque très important de retrouver des munitions qui n’ont pas explosé, des restes d’explosifs », explique Clémence Laguarda, responsable des opérations à Gaza pour l’ONG Oxfam, au micro de Pierre Olivier, du service international de RFI.
Au milieu des ruines, la gestion de l’eau potable est aussi particulièrement délicate : « Pour l’instant, il y a quelques points d’eau qui opèrent, poursuit-elle. Et les ONG essaient de mettre en place des camions-citerne et des points de distribution, un peu partout pour que les gens aient accès à l’eau potable. Mais clairement, à l’heure actuelle, le réseau ne fonctionne pas. Il a été largement détruit. »
Malgré tout, l’aide humanitaire parvient à être acheminée. « Depuis le cessez-le-feu, le nombre de camions qui entrent dans le nord a augmenté. Il y en a environ 300 par jour. Par contre, contrairement au sud, l’aide qui entre dans le nord est vraiment de l’aide d’urgence. Mais pour l’instant, tout ce qui est matériel spécialisé, et qui justement, peut permettre la réhabilitation des réseaux d’eau notamment, ne peut pas encore entrer », déplore Clémence Laguarda.
Car l’autre défi de taille est le retour de l’électricité, alors que près de 80 % des installations ont été détruites.
SOURCE RFI