Thiés – Gestion locale et intégrée des ressources en eau dans la région des Niayes : Le réseau des maires mis en place

Les maires des 19 communes des Niayes, issues des régions de Thiès et Louga, se sont retrouvés, ce lundi, pour asseoir une gestion locale et intégrée des ressources en eau dans la région des Niayes, en renforçant le rôle des élus municipaux.

Les maires des 19 communes des Niayes, Darou Khoudoss, Diender, Kayar, Mboro, Mékhé, Méouane, Mont-Rolland, Notto Gouye Diama, Pambal, Taïba Ndiaye (région Thiès), Bandègne Ouolof, Diokoul Diawrigne, Guéoul, Kab Gaye, Kébémer, Léona, Ndande, Ngeune Sarr, Thieppe (région Louga), se sont retrouvés en conclave, ce lundi, à Thiès. Un atelier qui s’inscrit donc dans la troisième phase du projet Girel, qui vise à instaurer une gestion locale et intégrée des ressources en eau dans la région des Niayes, en renforçant le rôle des élus municipaux.

C’était à la faveur du premier atelier du Réseau des maires des Niayes consacré à la Gestion intégrée des ressources en eau (Gire), organisé par la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (Dgpre) du ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement, en partenariat avec l’Ong Gret. L’objectif étant notamment de renforcer l’implication des maires et d’encourager leur collaboration afin de préserver durablement les ressources en eau des Niayes.

Cette rencontre constitue un espace d’échanges dédié à l’analyse des défis liés aux ressources en eau et à la réflexion collective sur l’implication des élus locaux et le renforcement de leur engagement dans la mise en œuvre de la Gire. Elle représente également une étape-clé dans la création d’un réseau des maires des Niayes, favorisant une gestion coordonnée et durable des ressources hydriques à l’échelle territoriale. Une occasion pour l’édile de Mont-Rolland, M. Yves Lamine Ciss, de témoigner de «la coopération fructueuse entre le Conseil municipal et la Plateforme locale de l’eau de Mont-Rolland», qui œuvrent conjointement pour la préservation des ressources en eau sur leur territoire.

Le Directeur de la gestion et de la planification des ressources en eau (Dgpre), Dr Bakary Faty, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, a rappelé que «depuis les années 2000, le Sénégal a entrepris la mise en place de la Gestion intégrée des ressources en eau (Gire) pour mieux préserver et utiliser cette ressource essentielle. La Dgpre, sous l’autorité du ministère de l’Hydraulique et de l’assainissement, est chargée d’assurer la promotion et la coordination de cette politique à l’échelle nationale. En 2007, la Dgpre a élaboré un premier Plan d’action pour la Gire (Pagire), renouvelé en 2018, et un Plan stratégique de mobilisation des ressources en eau (Psmre) en 2010 qui découpe le territoire en trois niveaux de gestion : «les Unités de gestion et de planification (Ugp)» ; «les Sous-unités de gestion et de planification (Sugp)» ; «les communes»».

A chaque niveau, des instances de concertation et des outils de planification spécifiques sont mis en place pour organiser la gestion de l’eau. Par exemple, chaque commune adopte un Plan local de Gire (Plgire) qui s’aligne avec les stratégies définies au niveau supérieur. En plus de ce cadre institutionnel, la Dgpre a lancé plusieurs initiatives en partenariat avec des Ong des bureaux d’études et des instituts de recherche. Depuis 2017, elle collabore avec le Gret dans la région des Niayes, une zone-clé pour la gestion de l’eau en raison de ses activités agricoles et industrielles. Ce partenariat vise à expérimenter l’application concrète de la Gire à l’échelle locale grâce au projet de recherche-action Girel, qui teste des approches innovantes pour mieux gérer les ressources en eau au niveau communal.

Dr Bakary Faty considère que la rencontre s’inscrit dans la continuité de ces efforts. Elle marque une étape importante pour étendre la dynamique de Gire à l’ensemble des communes des Niayes et renforcer la mobilisation des élus locaux. Avec trois objectifs principaux : «sensibiliser les maires à la notion de Gire, à la politique nationale et à la dynamique déjà engagée dans les Niayes, en mettant un accent particulier sur la troisième phase du projet Girel» ; «présenter les principaux enjeux liés à l’eau dans cette région, identifiés en collaboration avec les acteurs locaux, et partager les expériences et les enseignements tirés des phases précédentes du projet» ; «encourager une réflexion collective sur le rôle des conseils municipaux dans la mise en œuvre de la Gire, ainsi que sur les mécanismes de collaboration entre les collectivités locales et les instances de gestion telles que les Plateformes locales de l’eau (Ple) et les comités communaux de l’eau».

L’atelier a également pour ambition de «poser les bases d’un cadre de dialogue entre les élus locaux pour mieux coordonner nos efforts», remarque le Directeur de la gestion et de la planification des ressources en eau (Dgpre), selon qui «l’objectif n’est pas encore d’institutionnaliser un réseau de maires, mais plutôt de créer les conditions pour une coopération renforcée». Dr Bakary Faty rappelle que «l’eau est une ressource vitale, mais elle est également fragile et menacée. La gestion durable de cette ressource nécessite une mobilisation collective et un engagement sans faille de tous les acteurs, à commencer par les élus locaux, qui se trouvent au cœur de l’action sur le terrain».

Par Cheikh CAMARA –  Correspondant LEQUOTIDIEN

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