Poursuites contre des membres du gouvernement épinglés par la Cour des comptes : Wallu réclame l’élection des membres de la Haute cour de justice
La Haute cour de justice ! C’est cette instance que la coalition Wallu veut réactiver. Elle compte saisir le Bureau de l’Assemblée nationale pour procéder à l’élection des membres de cette cour pour juger les ministres épinglés par le rapport de gestion du fonds Covid-19.
Par Malick GAYE – La Coalition Wallu ne compte pas laisser le rapport sur la gestion du fonds Force Covid-19 sans suite. Le groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement a annoncé hier une saisine du Bureau de l’Assemblée nationale à cet effet. «Les malversations soulevées par la Cour des comptes ne seront pas sans suite. Notre groupe parlementaire compte saisir toutes les initiatives que lui confère la loi pour que des sanctions soient prises. Nous allons saisir le Bureau de l’Assemblée nationale pour l’élection dans les plus brefs délais des membres de la Haute cour de justice qui est chargée de juger les membres du gouvernement et le président de la République», a annoncé , le président de Liberté, démocratie et changement. La Coalition Wallu, qui était en conférence de presse, n’a pas manqué de commenter son abstention lors du vote de la motion de censure contre le gouvernement. Elle a assumé sa position et a expliqué les motivations de cette position. «La position de Wallu, ouvertement exprimée et en toute responsabilité, a été l’abstention. Elle constitue un acte politique pour faire prévaloir notre statut fondé sur le background et l’histoire des partis qui composent la Coalition Wallu. Le groupe considère que la motion de censure ne la concernait pas dès lors que les initiateurs ont préféré emprunter une démarche solitaire contraire à la coutume et à la pratique en de pareilles circonstances. Le groupe a jugé que le contenu aurait pu être mieux étayé au vu des scandales et de la mauvaise gestion de ce pays», a déclaré Lamine Thiam hier dans les locaux de la permanence nationale du Pds, sise sur la Vdn. Cette position est d’autant plus paradoxale que le président du groupe Liberté, démocratie et changement a estimé que ««le gouvernement de combat» ne fera pas mieux que ses devanciers, si ce n’est dans l’exercice du jeu favori du régime, à savoir, engager des vaines tentatives de museler l’opposition et la réduire à sa plus simple expression et détourner les deniers publics dans une impunité totale».