Nomination du Premier ministre : Emmanuel Macron compte désigner le nouveau chef du gouvernement jeudi soir

« ll n’y a actuellement pas de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui », a prévenu, plus tôt, la porte-parole du gouvernement démissionnaire, Maud Bregeon.

Ce qu’il faut savoir

Les discussions se poursuivent pour trouver un accord ouvrant la voie à la formation d’un nouveau gouvernement. Emmanuel Macron compte désigner un nouveau Premier ministre jeudi soir, selon les informations de France Télévisions recueillies mercredi 11 décembre en fin d’après-midi. « ll n’y a actuellement pas de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui », a déclaré, plus tôt, la porte-parole du gouvernement démissionnaire, Maud Bregeon, à l’issue du Conseil des ministres. Suivez la situation dans notre direct.

La loi spéciale présentée au Conseil des ministres. Il s’agit d« éviter le shutdown », selon le ministre du Budget démissionnaire Laurent Saint-Martin. La loi spéciale, qui permet à l’Etat de continuer à fonctionner malgré l’absence d’un budget pour l’année 2025, a été présentée en Conseil des ministres, le dernier du gouvernement de Michel Barnier. Le projet de loi sera ensuite débattu à l’Assemblée lundi à 16 heures. C’est un texte d’urgence, et temporaire, pour assurer la continuité des services publics.

« Cela ne peut pas être François Bayrou », prévient Olivier Faure. Au lendemain des discussions qui ont eu lieu à l’Elysée avec tous les partis politiques, sauf La France insoumise et le Rassemblement national, Olivier Faure a écarté le président du MoDem, pourtant l’un des pressentis pour Matignon. « Ce que nous demandons et ce que les Français veulent, c’est une rupture avec la politique qui a été menée jusqu’ici », a-t-il ajouté, estimant que le maire de Pau incarnait la « continuité » de la politique menée depuis 2017. « Il n’est pas exclu qu’il y ait un Premier ministre de gauche », a de son côté avancé le chef de file des communistes à l’Assemblée nationale, André Chassaigne, au micro de France Bleu Pays d’Auvergne. 

Emmanuel Macron souhaite nommer un Premier ministre « dans les 48 heures ». Le président de la République a convié, mardi, tous les partis, à l’exception du RN et de LFI. Les réactions ont été mitigées. Le chef des députés Droite républicaine, Laurent Wauquiez, a exclu un « contrat de gouvernement avec des gens avec lesquels on ne partage pas les mêmes valeurs », se bornant à espérer un « accord pour au moins ne pas faire tomber un gouvernement ». « Nous avons le sentiment que les choses ont plutôt avancé », a estimé le patron du PS, Olivier Faure. La rencontre a été « positive de manière inespérée », selon le président du MoDem, François Bayrou. Le camp présidentiel n’est prêt à « aucun compromis » pour former un gouvernement, a tempéré la cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier.

Divisions à gauche. La France insoumise a été invitée mais a refusé de participer aux discussions organisées mardi après-midi à l’Elysée, appelant ses partenaires du Nouveau Front populaire à « ne pas céder aux sirènes d’un gouvernement d’union nationale ». En coulisses, la machine insoumise s’active pour être prête en cas de démission ou de destitution du chef de l’Etat, comme l’explique franceinfo.

Marine Le Pen dénonce des discussions menées mardi à l’Elysée. La présidente des députés RN a estimé sur France 2 que les chefs de partis qui étaient présents autour d’Emmanuel Macron « cherch[ai]ent à conserver leurs places »« Je ne suis donc pas mécontente de ne pas avoir été invitée », a-t-elle ajouté sur le plateau des « 4V », répétant qu’elle ne souhaitait « pas du tout participer au gouvernement d’Emmanuel Macron »

Article rédigé par Marie-Violette Bernard, Robin Prudent – France Télévisions

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *