Présence du Sénégal dans les instances du commerce mondial: Le Comité local de l’Icc en passe d’être réactivé
Le Sénégal ambitionne de réintégrer la Chambre de commerce internationale (Icc). Pour ce faire, le Sénégal doit créer un comité local y afférent. L’objectif est d’avoir une influence dans les instances internationales du commerce.
Comment peser plus lourd dans les échanges internationaux ? C’est une question pour laquelle l’Afrique, qui ne représente que 3% du commerce mondial, souhaite avoir une réponse. Si pour l’heure les échanges intra-africains sont ciblés, il n’en demeure pas moins que le continent souhaite acquérir de nouveaux marchés hors de son sol. Pour y parvenir, l’Afrique a besoin d’être influente. Et la façon d’y parvenir c’est d’intégrer les grands ensembles. C’est dans cette logique que le Sénégal ambitionne de réintégrer la Chambre de commerce internationale (Icc). Sorti de ce bloc en 2014 pour des questions de représentativité, le Sénégal souhaite rattraper son retard. C’est dans cette logique qu’un atelier de sensibilisation sur les normes du commerce international se tient actuellement à Dakar. Organisé par l’Union nationale des chambres de commerce d’industrie et d’agriculture du Sénégal, cet atelier vise à sensibiliser les acteurs privés et publics sur la nécessité et l’importance de la mise en place d’un Comité Icc-Senegal. L’objectif est de vulgariser la boîte à outils sur les nouvelles règles de la Chambre internationale de commerce. Ainsi, les acteurs peuvent désormais identifier les principaux obstacles à lever afin d’accélérer la transformation digitale du commerce international, mais aussi se former à l’adaptation du Droit français et de l’Union européenne, aux instruments internationaux existants, notamment la transposition de la loi-type de la Cnudci sur les documents électroniques transférables, dans le Droit positif national. Au sortir de cet atelier qui aura duré deux jours, les acteurs pourront mesurer l’importance de la mise en place du Comité Icc-Senegal. Et ils auront une meilleure connaissance des outils du commerce international (incoterms, trade finance, accords commerciaux, etc.) par les acteurs publics et privés sénégalais.
Faut-il le précisern, c’est le Comité Icc-France qui parraine le Sénégal pour la création de son Icc. Mais derrière cet appui, il y a une vraie volonté de la France d’accroître la présence des pays africains francophones au niveau du Icc. En effet, pour l’heure, ils ne sont que 3 pays francophones. Un impair que les francophones souhaitent corriger afin d’être plus influents.
«Icc est très important pour le commerce mondial. Car ce sont eux qui déterminent les incoterms (règles de commerce). Ce sont eux qui font l’arbitrage international. L’importance de cette rencontre c’est de représenter le Sénégal là où on décide du commerce mondial», a affirmé Serigne Mboup.
Par Malick GAYE – [email protected]
SOURCE LEQUOTIDIEN
