Barth’ nie détenir des armes
Tête de liste de Samm sa kaddu, Barthélemy Dias réfute les accusations de Ousmane Sonko disant qu’il avait acheté des armes. Mais le maire de Dakar a fait une révélation consistant à dire qu’il a «appris au leader de Pastef comment manipuler une arme» lorsque ce dernier «a sollicité son soutien», quand le chef de Pastef était persécuté par l’ancien régime.
Accusé par le Pm Ousmane Sonko d’avoir «acheté des armes», Barthélemy Dias s’en défend : «aucun service de renseignement ne peut sortir des preuves qui attestent que j’ai des armes», déclare la tête liste de Samm sa kaddu suite aux violences intervenues avant-hier à Saint-Louis, avec l’arrestation de plus d’une trentaine de gardes du corps de cette coalition.
Le maire de Dakar de faire quelques révélations sur Ousmane Sonko lorsqu’il était persécuté par le défunt régime. «Ce monsieur est venu chez moi les larmes aux yeux pour me dire que des gens veulent le tuer et brûler sa maison. Il a souhaité que je lui vienne en aide. Je l’ai soutenu et il a vu des choses en ma possession. Je lui ai donné un truc et lui ai appris comment manipuler une arme. J’ai mis à sa disposition ma sécurité et j’ai veillé sur sa famille. Pendant 9 jours, je l’ai nourri et escorté. Aujourd’hui, il se résout à vendre la mèche. Nous nous rencontrerons incessamment», poursuit Barth’, qui défend les gardes du corps en déclarant qu’ils n’ont «rien à voir» dans ces scènes de violence intervenues à Saint-Louis.
Revenant sur ses gardes du corps arrêtés, au nombre de 83, la Coalition Samm sa kaddu dit avoir toujours «milité pour la paix et combattu la violence» en dépit, souligne-t-elle, des «nombreuses provocations» dont elle a fait l’objet de la part de Pastef.
Evitant les «télescopages avec le cortège de Pastef», les membres de Samm sa kaddu disent avoir modifié leur itinéraire dans plusieurs localités dont Saint-Louis. «Barthélemy Dias est descendu une fois de sa voiture, il avait ressenti des douleurs et il est entré dans une pharmacie pour acheter des médicaments», témoigne Bougane Guèye Dany, en louant l’attitude de sa tête liste qui «ne savait rien de ce qui se passait» par rapport aux violences dans cette localité.
Les membres de Samm sa kaddu demandent au ministère de l’Intérieur et à celui de la Justice de prendre leurs responsabilités, tout en annonçant qu’ils vont sillonner les rues de Dakar pour les jours restants, avant la fin de la campagne électorale.
Barthélemy Dias dit être confiant quant à la victoire de Samm sa kaddu dimanche prochain. L’adversaire politique de ladite coalition, selon Bougane Guèye, «est convaincu de cela, c’est pourquoi il cherche à salir notre victoire».
Barth’ barricadé chez lui
Les militants de Pastef ont afflué par centaines devant le domicile de Barthélemy Dias pour y attendre leur leader, à savoir Ousmane Sonko, qui avait promis d’y tenir une déclaration. La caravane des «Patriotes» est partie de la Fastef, ex-Ecole normale, où étaient rassemblés plusieurs militants portant qui des tee-shirts Lacoste sur lesquels figure le nom de leur parti, qui des écharpes autour du cou. Disant répondre à l’appel de leur leader, ces jeunes militants se disent être son bouclier et qu’ils n’accepteront de subir l’injustice qu’ils ont vécue dans l’opposition. A travers un discours responsable, un militant invite à la retenue. Pendant qu’un autre promet la victoire à son parti en disant que les Législatives ne seront qu’une formalité pour Pastef, après avoir remporté haut la main la dernière Présidentielle.
Après avoir fait le siège du domicile du maire de Dakar, les militants de Pastef ont été dispersés par la police.
Barricadé chez lui à cause de la présence massive des souteneurs du Pm, Barthélemy Dias n’a pu sortir pour aller rejoindre ses camarades de Samm sa kaddu pour un point de presse. Lequel point de presse a été délocalisé chez lui. Une annonce faite par Thierno Bocoum, un autre membre de la coalition.
La rencontre avec la presse a été une occasion pour Barthélemy Dias de faire dans la raillerie, en disant qu’il «n’a pas encore vu celui qu’il attend et qui disait qu’il allait venir chez lui à 15 heures». Une allusion faite au Pm, qui s’était rendu à Diourbel pour, nous dit-on, présenter ses condoléances suite à la perte du responsable des jeunes de son parti à Mbacké dans un accident, et s’enquérir par la même occasion de l’état des blessés.
Par Amadou MBODJI – [email protected]