11-Novembre: en visite en France, Keir Starmer espère relancer les relations britanniques avec l’UE
Keir Starmer est l’invité d’honneur de la France pour la cérémonie de l’armistice, ce lundi 11 novembre à Paris. Le Premier ministre britannique va – avec Emmanuel Macron – déposer une gerbe devant les statues du général de Gaulle et de Winston Churchill puis sous l’Arc de triomphe, sur la tombe du Soldat inconnu. Alors que l’on célèbre les 120 ans de l’entente cordiale, l’amitié franco-britannique est à l’honneur. Pour autant, les relations entre le gouvernement travailliste au pouvoir depuis quatre mois et Paris, mais aussi l’Europe, sont pour le moins compliquées.
Avec notre correspondant au Royaume-Uni, Thomas Harms – RFI
Keir Starmer veut mettre en avant une approche constructive, et tourner la page des anciennes relations avec l’Europe. Le Premier ministre britannique veut un changement de ton des européens, mais de son côté Bruxelles attend tout simplement de savoir ce que Londres veut de l’UE.
Starmer a bien rencontré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, mais seulement trois mois après être entré au 10 Downing street et rien de concret n’était sorti de cette réunion.
Depuis juillet dernier, le Premier ministre n’a pas nommé non plus les trente députés britanniques qui doivent faire partie de l’organe interparlementaire Grande-Bretagne et Union européenne. Un partenariat qui sommeille depuis quatre mois alors qu’il est censé veiller aux bonnes relations et à la coopération post-Brexit.
Négociations bloquées
Au niveau des négociations aussi, rien n’avance. L’UE veut permettre à nouveau des échanges d’étudiants entre l’Europe et la Grande-Bretagne, comme le programme Erasmus avant le Brexit, un élément préalable avant toute autre discussion avec Londres pour Bruxelles.
Mais Keir Starmer est opposé au retour de la libre circulation des européens au Royaume-Uni qui constitue, selon lui, une ligne. Le blocage est donc complet. Alors avant de parler sécurité extérieure, de relations économiques ou encore de l’aide à l’Ukraine, l’éclaircissement de la position britannique se fait urgente.
D’autant plus urgente qu’avec l’élection de Donald Trump à la présidence américaine, un front commun européen est désormais essentiel, ont rappelé nombreux élus britanniques.