Dotation de 300 millions par an à chaque Collectivité locale – Maguette Sène expose la formule d’Andu Nawle 

iGFM – (Dakar) Après une semaine de campagne électorale, la tête de liste de la coalition « La Marche des Territoires/Andu Nawle », Maguette Sène fait le bilan d’étape et revient sur la vision et ambitions de sa coalition. Non sans exposer quelques propositions concrètes au profit des territoires pour assurer un développement harmonieux et inclusif.

Lancé en septembre 2024, « La Marche des territoires / Andu Nawlé » est un mouvement qui transcende l’appartenance partisane propre aux partis politiques. A l’en croire au Maire de Malicounda, « le mouvement « Andu Nawle » est, actuellement, porté par 70 Maires sans compter les nombreux acteurs territoriaux dans différentes collectivités territoriales ». Suffisant pour que la coalition maille le territoire national. « Avec les contraintes liées aux délais courts de l’organisation de ces élections législatives, nous n’avons pas pu nous déployer convenablement dans les 46 départements du Sénégal. Nous sommes présents dans tous les départements des 3 régions où on compte plus de 50% de l’électorat sénégalais, notamment la région de Thiès, Dakar et Diourbel. Nous sommes présents également en Casamance, Vélingara, Bounkiling, Matam, Kaolack, Nioro, Koungheul, Malem Hodar. Au total, nous avons nos listes dans 21 départements avec des candidats jeunes engagés. Et nous avons espoir d’avoir un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale car nous faisons un travail gigantesque à la base », se défend-il.

Bilan d’étape et Stratégies de campagne

Entre visite de proximité, caravane et rencontre d’écoute et d’échanges, la tête de liste de la coalition « La Marche des Territoires/Andu Nawle », Maguette Sène intensifie les contacts directs avec les populations.  « A l’étape de la première semaine de campagne électorale, notre coalition « Andu Nawlé »  a privilégié d’aller à la rencontre des populations, d’échanger avec les acteurs de développement à la base. Nous n’épargnons aucun secteur, aucun acteur. Nous avons déjà bouclé une série de rencontres avec des commerçants, des travailleurs du bois du Parc Lambaye, des pécheurs de Rufisque, Bargny, Joal et Mbour, des femmes transformatrices de produits locaux dans le Baol, des éleveurs et d’autres acteurs de la vie économique. Je  reste convaincu que le développement ne peut se faire qu’à la base et à partir des collectivités territoriales. Nous sommes très satisfaits de l’enthousiasme des populations partout où nous sommes passés et de l’accueil chaleureux qu’elles nous ont réservé », affirme-t-il. 

Vision et ambitions de « Andu Nawle ».


Très satisfait de la stratégie de sa coalition qui privilégie la démarche inclusive et l’’approche d’écoute et d’échanges avec les acteurs économiques à la base, Maguette Sène décline les visions et ambitions de sa coalition. « À l’Assemblée nationale, « La Marche des Territoires/Andu Nawle », s’engage à défendre les intérêts des populations, toutes couches confondues, et à valoriser les richesses des territoires. Chaque territoire mérite d’être entendu et d’avoir les moyens d’un développement inclusif. Notre mouvement vise à redonner aux acteurs locaux le pouvoir de décider sur les enjeux essentiels du quotidien des Sénégalais car ils sont les porte-voix des réalités locales. Nous croyons en une décentralisation qui apporte de réels changements, une répartition équitable des ressources financières au profit des territoires pour assurer un développement harmonieux et inclusif et une souveraineté qui valorise nos territoires », rassure-t-il. Très confiant, il poursuit : « la coalition aspire à offrir aux territoires une représentation nationale qui appréhende les vrais défis locaux et propose des solutions adaptées. Le changement ne doit pas seulement être un slogan, mais une réalité palpable dans le quotidien des citoyens».

Ressources financières des territoires : ce que propose « Andu Nawle »


A la question de savoir ce que propose la coalition « Andu Nawle », une fois élu à l’Assemblée nationale, Maguette Sène campe le décor alarmant des collectivités locales. « Nous constatons que le développement ne peut se faire qu’à partir des territoires. Or, de nombreuses collectivités locales sont dépourvues de moyens propres et les moyens alloués par l’État central sous forme de fonds de dotation et de fonds de concours sont insuffisants pour leur permettre de satisfaire les besoins primaires des population, ne serait-ce que dans 4 axes stratégiques, à savoir l’accès à la santé, l’accès à l’éducation, l’accès à l’électricité et l’accès à l’eau potable. En faisant le tour des collectivités territoriales, nous rencontrons des communes dépourvues du minimum vital. Des communes dans le Baol (Gawane, Lambaye, Keur Samba Kane, Taiba Tiékène), dans le Saloum (Kayemor), en Casamance (Tankong, Paroumba, etc.) ont un seul dénominateur commun : un seul poste de santé pour 30, 25 et 15 villages. Or, de l’indépendance à maintenant, un budget conséquent est voté pour le Ministère de la santé pour la construction d’infrastructures sanitaires.

Dans le domaine de l’hydraulique, la situation est souvent alarmante : un seul forage pour 30 villages. Idem pour l’éducation où l’insuffisance des salles de classe est une réalité. Sans parler des autres secteurs », clame-t-il avant de poursuivre sur quelques propositions que sa coalition compte porter à l’hémicycle. « Au vu de cette situation, il nous faut changer d’approches et de paradigmes et miser sur les territoires pour impulser un vrai développement.

Ce que le Mouvement « Andu Nawle » propose, par exemple, c’est  d’extirper du budget des Ministères de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique, de l’électricité, … les fonds destinés à la construction d’infrastructures et les allouer aux Communes qui peuvent, elles-mêmes, construire les infrastructures dont elles ont besoin sous la supervision de l’Etat central qui devra prendre des dispositions pour informer largement de l’octroi de ces fonds mais aussi mettre en place dans chaque commune des cadres de contrôle citoyen et populaire et un système de reddition des comptes contraignant.

A titre d’exemple, l’Etat central peut mettre, chaque année, 300 millions à la disposition de chacune des 557 communes, ce qui fera un fonds de 167 milliards chaque année sur un budget de 6.000 milliards. Ainsi, suivant le secteur priorisé, chaque commune, surtout les communes rurales, pourra construire, successivement, 6 postes de santé, une quarantaine de salles de classes, deux forages pouvant desservir 30 villages et électrifier une dizaine de village », martèle-t-il. 


Convaincu de l’impact réel de ces investissements massif dans le vécu des populations, l’édile de Malicounda, précise : « une fois à l’Assemblée nationale, « Andu Nawlé »  fera le plaidoyer nécessaire pour une répartition équitable des ressources financières au profit des territoires et une valorisation des mécanismes de financement endogènes permettant de mettre à l’échelle les technologies locales éprouvées et favorisant l’inclusion financière. Nous porterons haut et fort la voix des acteurs territoriaux au sein de l’Assemblée nationale. Notre objectif est de garantir que chaque territoire ait les moyens de son développement, et qu’ensemble, nous construisions un Sénégal plus juste, plus inclusif et plus prospère ».

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