Un bref incident en tribunes et le calme plat sur la pelouse entre la France et l’Israël

La France est assurée de participer aux quarts de finale de la Ligue des Nations jeudi soir après un point obtenu face à Israël (0-0), lors de la 5e journée du groupe A2 à Saint-Denis. Les Bleus sont deuxièmes avec 10 points, trois de moins que l’Italie qui a battu la Belgique (4 points) dans le même temps (0-1).

Dans un stade aux trois quarts vide, où un dispositif sécuritaire exceptionnel avait été mis en place dans un climat tendu après les violences de la semaine dernière en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam, la France a dominé son adversaire dans le jeu (70% de possession, 24 tirs à 3) sans réussir à se montrer décisive. Didier Deschamps avait fait le choix de se passer de son capitaine Kylian Mbappé pour ce rassemblement.

Malgré un bref incident en tribunes, le match s’est déroulé dans le calme. Des fans de l’équipe visiteuse étaient disséminés un peu partout dans le stade, avec des drapeaux israéliens. Leur hymne national a déclenché quelques sifflets épars d’une partie du public. La France peut encore espérer dépasser l’Italie à la première place du classement. Les Bleus devront s’imposer avec plus de deux buts d’écart sur la Squadra Azzurra dimanche à Milan.

Plusieurs centaines de personnes avaient manifesté jeudi soir à Saint-Denis près de Paris pour demander à la France de dire “stop au génocide” à Gaza, avant le match France-Israël au Stade de France, a constaté une journaliste de l’AFP. Le slogan du rassemblement était “on ne joue pas avec le génocide”, le jour même où un comité spécial de l’ONU a conclu que les méthodes de guerre employées par Israël dans la bande de Gaza “correspondent aux caractéristiques d’un génocide”.

Ceint de l’écharpe tricolore, le député LFI Eric Coquerel a lancé devant quelques centaines de manifestants réunis sur la place du Front populaire à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), deux heures avant le coup d’envoi de la rencontre: “C’est un match de seconde zone mais, fait rare, (on annonce) la présence du président de la République, du Premier ministre, du ministre de l’Intérieur, de deux anciens présidents. Comment voulez-vous que (le Premier ministre d’Israël) Benyamin Netanyahou n’entende pas ‘vous pouvez continuer le génocide’?”

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