Présidentielle américaine: une élection pleine d’incertitudes et d’enjeux pour le Mexique
Dans la course à la Maison Blanche, le républicain Donald Trump affronte la démocrate Kamala Harris pour succéder à Joe Biden lors de l’élection mardi 5 novembre.
Alors que les sondages prévoient un score très serré. le vote latino représente 14 % de l’électorat, soit 36 millions de personnes, en majorité d’origine mexicaine. Du côté du Mexique, on regarde cette élection avec beaucoup d’attention, tant les deux pays voisins sont liés : tout résultat aura des conséquences pour le pays.
De notre correspondante à Mexico – RFI
Le mot qui domine au Mexique quand on parle de ces élections, c’est l’incertitude. Déjà quant aux résultats du scrutin, et ensuite sur le scénario qui va se dessiner après la victoire de l’un ou de l’autre des candidats. C’est surtout le cas si c’est Donald Trump qui est élu, tellement le représentant du Parti républicain est imprévisible.
Dans la presse d’opinion, certains ont pu redouter les effets d’un ouragan sur l’économie du pays en cas de victoire de Donald Trump. Dans tous les cas, on se rassure dans le sens où on sait que même si le Mexique dépend de son voisin américain, les États-Unis ne peuvent rien faire sans le Mexique.
Ils sont chacun leur principal partenaire commercial. Leurs économies sont trop intimement liées. Donc, les deux pays n’ont pas d’autre choix que d’entretenir des bonnes relations.Une neutralité de la nouvelle présidente mexicaine
On peut s’attendre à une entente de la nouvelle présidente mexicaine Claudia Sheinbaum avec Kamala Harris ou Donald Trump. Claudia Sheinbaum est restée très neutre, elle n’a montré aucun signe de préférence et a déclaré à plusieurs reprises que son gouvernement travaillera aussi bien avec Kamala Harris qu’avec Donald Trump.
D’un côté, certains se réjouissent à l’idée de voir une collaboration entre deux femmes présidentes en Amérique du Nord, avec peut-être des points communs sur les questions de société ou d’écologie.
Mais de l’autre côté, c’est intéressant de rappeler que les relations entre l’ex-président Donald Trump et le prédécesseur de Claudia Sheinbaum, Andres Manuel Lopez Obrador, étaient plutôt bonnes. La présidente mexicaine actuelle est dans la même lignée et, finalement, ils se retrouvent sur une certaine vision nationaliste et étatique de la politique.