La Chine sanctionne des entreprises américaines pour des ventes d’armes à Taïwan

La Chine a imposé, mercredi 18 septembre, des sanctions à des entreprises de défense américaines pour des ventes d’équipements militaires à Taïwan. Ces mesures interviennent alors que la Chine continue d’accroître la pression sur Taïwan et exige que Washington cesse de soutenir ses déclarations d’indépendance.  

Le ministère des Affaires étrangères chinois a annoncé, mercredi 18 septembre, des sanctions contre neuf entreprises de défense américaines, dont des acteurs majeurs comme Northrop Grumman et Lockheed Martin, pour leur implication dans des ventes d’armes à Taïwan.  

Ces sanctions impliquent le gel des actifs de ces entreprises en Chine, ce qui leur interdit de faire des affaires dans le pays. Deux jours avant cette annonce, le département d’État américain avait approuvé la vente éventuelle à l’armée taïwanaise de pièces détachées d’une valeur d’environ 228 millions de dollars.  

Pékin considère ce type d’accord comme une atteinte à sa souveraineté et une violation de la politique de la « Chine unique ». Les ventes d’armes comprennent des systèmes avancés de défense antimissile qui, selon la Chine, menacent la stabilité et la paix régionales. En sanctionnant les entreprises impliquées dans ces transactions, Pékin envoie un message selon lequel de telles transactions auront des conséquences diplomatiques et économiques.  

Les ventes d’armes à Taipei restent un point de tension important dans les relations entre Pékin et Washington. L’Empire du milieu n’en démord pas, le statut de l’île est « la première ligne rouge à ne pas franchir dans les relations entre les États-Unis et la Chine ». 

Sur les relations entre les deux puissances, le numéro deux de la diplomatie américaine a d’ailleurs estimé ce mercredi que la Chine représente le « plus grand défi » de l’histoire des États-Unis. « Honnêtement, la Guerre froide est une pâle comparaison face au défi à plusieurs facettes que représente la Chine », a-t-il dit aux parlementaires. « Ce n’est pas seulement une question militaire, c’est dans tous les domaines. C’est dans le Sud global, c’est à propos de la technologie. Nous devons accroître nos efforts dans tous les domaines ».

Avec Cléa Broadhurst , correspondante RFI à Pékin

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