Législatives : « Tout indique que le Président veut prendre l’opposition et les citoyens par surprise, en organisant un… », (ATEL)
L’alliance pour la transparence des élections (ATEL), suite à l’annonce de la tenue des élections législatives du 17 novembre, a fait part de ses constats.
« Le pouvoir garde un silence troublant sur les modalités d’organisation de ce scrutin. Le décret convoquant le corps électoral n’est pas publié à ce jour. La concertation des acteurs, qui est un pilier démocratique fondamental, n’est toujours pas convoquée. Tout indique que le pouvoir en place s’apprête à violer les dispositions de l’article 2 du Protocole additionnel de la CEDEAO, en tentant d’imposer des dispositions favorables au parti Pastef, sans concertation ni consensus« , soutiennent les membres dans un communiqué parvenu à Senego.
D’après l’ATEL, « la décision du Conseil constitutionnel indiquant la date à partir de laquelle l’Assemblée nationale pouvait être dissoute, et supprimant le parrainage pour le scrutin à venir, a été gardée secrète par le président de la République pendant deux mois. Pourtant le Conseil constitutionnel n’a pas manqué de dire que ladite décision devait être publiée au Journal officiel, ce qui ne semble pas avoir été fait« .
Cependant, poursuit le communiqué, « les responsables de Pastef en ont disposé, en violation flagrante du principe d’égalité des forces en compétition. Il s’y ajoute que des responsables ou sympathisants de Pastef disposent d’autres décrets qui ne sont pas connus du public. Tout indique que le président de la République veut prendre l’opposition et les citoyens par surprise, en organisant un simulacre d’élections. Il apparaît aussi nettement une volonté d’utiliser le principe républicain de la reddition des comptes, dans le but de diaboliser les candidats potentiels de l’opposition et d’attenter à leurs droits et libertés, notamment celle d’aller et venir« .
Face à ce qu’ils qualifient de « menaces graves sur la crédibilité du prochain scrutin« , ils expriment leur « ferme détermination à faire face, notamment en utilisant immédiatement toutes les voies de droit, nationales et internationales« .
« ATEL se réjouit des adhésions massives enregistrées depuis sa constitution, qui portent le nombre de ses signataires à près de 100 partis et mouvements. L’Assemblée générale des signataires convoquée pour le jeudi 19 septembre 2024 à 16 h sera l’occasion de démarrer une forte mobilisation populaire en vue de faire respecter les critères de transparence de l’élection du 17 novembre prochain« , conclut le communiqué signé le Comité d’initiatives.
SOURCE SENEGO