Sécurité – Tentative d’émigration irrégulière : 27 personnes arrêtées à Mbour

Malgré l’actualité tragique qui frappe Mbour où 40 personnes ont péri lors du naufrage d’une pirogue de migrants, 27 personnes ont été arrêtées lundi pour tentative d’émigration irrégulière. Par Alioune Badara CISS –

La Petite-Côte est-elle redevenue le point de départ de certains candidats à l’émigration clandestine ? Alors qu’on n’a pas fini encore de compter les morts de la pirogue qui avait chaviré au quai de Mbour avec déjà 40 corps sans vie qui ont été repêchés, une autre tentative de rallier l’Espagne par la mer a été déjouée par la police de Mbour. Au total, 27 personnes qui projetaient de prendre la pirogue ont été arrêtées samedi à Falokh, vers les coups de 18h 30, un quartier qui se situe dans la commune de Mbour. Dans ce lot, 20 personnes sont de nationalité gambienne et 7 Sénégalais en provenance des régions de Kolda, Tambacounda et Sédhiou. La police a également arrêté l’un des intermédiaires et poursuit son enquête pour remonter au convoyeur.

Une autre pirogue a été arrêtée au niveau de la Pointe de Sangomar, aussi avec à son bord une centaine de candidats à l’émigration clandestine. Cette pirogue a été dénoncée par des pêcheurs de retour qui ont alerté la Marine avant qu’elle ne soit arraisonnée
Une situation qui intervient juste une semaine après le drame de Mbour où la Division de la lutte contre le trafic des migrants et pratiques assimilées, à travers son unité basée à Saly, a bouclé l’enquête sur le naufrage de cette pirogue. Ainsi, Cheikh Sall alias «Saf»  et Doudou Thiaw, celui qui lui avait vendu  les 6036 litres de carburant pour faire le voyage, ont été présentés au procureur près le Tribunal de grande instance de Mbour. Ce dernier a criminalisé le dossier en ouvrant une information judiciaire contre ces deux personnes. Le convoyeur est poursuivi pour les délits de trafic de migrants, escroquerie, mise en danger de la vie d’autrui en mer et homicide involontaire. Quant à Doudou Thiaw, il est poursuivi pour complicité.
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SOURCE : LE QUOTIDIEN

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