Le Président Faye dissout l’Assemblée nationale : Les Législatives fixées au 17 novembre

Le Premier ministre Ousmane Sonko ne fera finalement pas sa Déclaration de politique générale qui était prévue ce vendredi. Le président Bassirou Diomaye Faye a pris la décision de dissoudre l’Assemblée nationale. Lors de son adresse à la Nation hier, il a justifié son acte en accusant la majorité parlementaire « de ramer à contrecourant de la volonté du peuple Sénégalais ».

Le président Faye reproche à la majorité parlementaire d’avoir refusé « le 29 juin 2024, de tenir le débat d’orientation budgétaire pourtant obligatoire, pour le motif simpliste d’une supposée attaque reçue sur le terrain politique». Ensuite, il a évoqué dans son discours le rejet du « projet de révision constitutionnelle visant à concrétiser la promesse » qu’il a faite « au peuple de supprimer le Haut Conseil des Collectivités territoriales (Hcct) et le Conseil économique, social et environnemental (Cese), alors que la situation des finances publiques impose urgemment de rationaliser les dépenses publiques. » Il accusé l’Assemblée d’avoir usurpé « des prérogatives constitutionnelles du Président de la République pour fixer une date pour la Déclaration de politique générale, en violation flagrante de l’article 84 de la Constitution et de l’article 97 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. »La colère du Président a été certainement accentuée par « la menace d’une motion de censure que cette majorité fait planer sur le gouvernement. »

Après la décision de dissoudre l’Assemblée nationale et l’explication des motifs, le Président de la République a fixé la date des élections législatives au dimanche 17 novembre 2024. D’après lui, en prenant cette décision il compte « demander au peuple souverain les moyens institutionnels » qui lui « permettront de donner corps à la transformation systémique » qu’il leur a promise. Et de conclure: « Aujourd’hui, plus que jamais, l’heure est venue d’ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat.

Dérapages dans la gestion des finances publiques : BDF assure que les responsabilités seront situées

En prenant la parole pour annoncer la dissolution de l’Assemblée nationale hier, le chef de l’Etat a évoqué les dérapages notés dans la gestion des finances publiques du régime de Macky Sall. Bassirou Diomaye Faye informe que « le rapport approuvé par la Cour des comptes fera l’objet d’une publication. » Dans la même veine, il assure « que les responsabilités seront situées à tous les niveaux de la chaîne administrative et politique. » A l’entame de son propos, le président de la République a dit avoir entrepris l’inventaire comme l’y oblige « l’article 1.7 de la loi portant Code de transparence dans la gestion des Finances publiques » dès son installation. C’est ainsi que « les résultats de l’audit soumis à ce jour à la Cour des Comptes pour validation » ont fait « ressortir une gestion publique empreinte de légèretés qui ont occasionné des dérapages volontairement cachés dans la gestion des finances publiques, avec une évolution incontrôlée de la masse salariale, de la dette et des intérêts de la dette, une non maîtrise des subventions et un dérapage dans les tirages sur ressources extérieures. »

Selon le président Faye, « les manquements notés ont entrainé une détérioration grave du cadre des finances publiques de notre pays. »En outre, il a fait savoir que « le gouvernement, après échanges avec les partenaires techniques et financiers et les autres partenaires reviendra largement sur le sujet. »

SOURCE LEQUOTIDIEN

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *