Le président iranien en visite en Irak pour renforcer les liens entre Bagdad et Téhéran

Le président iranien est arrivé le mercredi 11 septembre au matin en Irak pour sa première visite à l’étranger depuis son élection. Sa visite de trois jours a pour but de renforcer ses liens avec son voisin irakien alors que de nouvelles sanctions lui sont imposées par les États-Unis et l’Union européenne. Côté irakien, le gouvernement espère un soutien pour développer de nouveaux projets et collaborations régionales.

Lors de cette visite, quatorze protocoles d’accord ont été signés notamment dans le domaine de l’éducation mais aussi l’agriculture et des ressources naturelles. C’est une nouvelle étape dans la collaboration entre l’Iran et l’Irak. Partenaires économiques privilégiés, les deux pays ont annoncé un renforcement de la coopération commerciale, pour développer le marché régional, rapporte notre correspondante à Bagdad, Marie-Charlotte Roupie

Massoud Pezeshkian a été accueilli par le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani à l’aéroport de Bagdad, où il s’est ensuite recueilli devant un mémorial dédié au général iranien Qassem Soleimani et un influent commandant du Hachd, tous deux tués sur ce site en 2020 par un drone armé américain.

« Nous avons discuté de plans stratégiques et sur le long-terme, qui mèneront à une plus grande coopération entre les deux pays », s’est félicité Massoud Pezeshkian. Mohamed al-Soudani a lui salué un déplacement constituant « un moteur pour les relations bilatérales ».

Bagdad tente de prendre ses distances avec Washington

Bagdad, en mal d’un secteur industriel, compte sur son voisin et les entreprises iraniennes pour soutenir le développement de zones d’activités, et Téhéran, sous régime de sanctions internationales, compte sur le marché irakien pour exporter ses productions.

Ce nouveau rapprochement intervient alors que le gouvernement irakien, issu d’une coalition parlementaire chiite proche de l’Iran, jongle depuis plusieurs mois entre ses alliés iraniens et américains. Bagdad tente de prendre ses distances avec Washington, en négociant entre autres le départ des troupes de la coalition internationale. Tout en condamnant les attaques sur les bases américaines menées par des groupes armés proches de l’Iran.

Ce renforcement des liens n’est toutefois pas un alignement complet avec Téhéran. Le Premier ministre irakien a affirmé son soutien à son voisin face à Israël, mais a renouvelé son rejet d’une propagation du conflit à toute la région.

SOURCE : RFI

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