Application effective de certains textes communautaires : Un des défis de l’Uemoa

Au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), tous les textes communautaires sont adoptés de manière inclusive. Malgré tout, la mise en œuvre effective de certains pose problème, a déploré hier la représentante résidente de la Commission de l’Uemoa au Sénégal, Mme Aïssa Kabo, lors d’un déjeuner de presse. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des activités commémoratives des 30 ans d’existence de la Commission de l’Uemoa. «Nous avons besoin que les textes soient appliqués. En effet, tous nos textes sont adoptés de manière participative, c’est-à-dire avec l’implication des Etats, à travers des ateliers nationaux, sectoriels, afin de faciliter leur mise en œuvre. C’est l’objet d’ailleurs de la revue annuelle des politiques, programmes et projets de l’Uemoa dans les Etats», a indiqué Mme Kabo. A son avis, cette situation est souvent liée à plusieurs facteurs dont la compréhension des textes. C’est pourquoi la commission organise souvent des renforcements de capacités. «La commission ne veut pas aller vers des sanctions. Elle agit toujours par le renforcement de capacités et la sensibilisation. C’est dans cette logique que nous nous sommes lancés», précise-t-elle.

Toutefois, d’importantes avancées ont été notées au sein de l’Union. Pendant ses trente ans d’existence, la commission a réalisé d’importants programmes et projets à travers ses pays membres. «Depuis trente ans, les administrations, le secteur privé, les populations rurales, les étudiants, les commerçants, les transporteurs côtoient les actions de l’Uemoa au quotidien.» Au Sénégal par exemple, 40 programmes et projets ont été réalisés en faveur des populations.
La représentante-résidente liste, à ce propos, la construction de 122 magasins de stockage, quatre marchés à bétail, des abattoirs frigorifiques. Sans compter l’aménagement de 1000 ha de périmètre agro-sylvo-pastoral, une ferme piscicole dans la région de Saint-Louis pour la création d’emplois des jeunes. A cela, elle ajoute le programme hydraulique villageois qui a permis de réaliser 452 forages à travers le pays. Des forages qui ont été, selon elle, très bien accueillis par les populations. Dans la lutte contre l’érosion côtière, deux digues ont été réalisées à Rufisque. Dans le domaine de la santé, la commission offre souvent d’importants lots d’équipements au ministère de la Santé. La liste n’est pas exhaustive.
Par Dialigué FAYE – [email protected]

SOURCE : LE QUOTIDIEN

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