Ousmane Sonko sur les potentialités de la région nord : «Matam, futur poumon économique du Sénégal»

Le Premier ministre, Ousmane Sonko a annoncé devant les populations de Matam, la volonté des nouvelles autorités sénégalaises de faire de la région aux nombreuses potentialités, «un poumon économique  du pays», grâce à une  meilleure exploitation et une transformation locale du phosphate exploité dans la zone. S’exprimant  lors du lancement de la 4ème édition de la Journée nationale  «Sétal Sunu Reew», le chef du gouvernement a déclaré que «la région de Matam doit devenir un poumon économique, grâce à une meilleure exploitation et transformation locale du phosphate en engrais phosphatés, pour améliorer les rendements agricoles mais aussi lutter contre l’exode rural des populations de la région».

Durant son intervention, le Premier ministre a exprimé son rejet de l’exportation brut du phosphate de Matam, considéré comme l’un des meilleurs en termes de qualité, tant au Sénégal qu’au niveau mondial. «Pour nous, il est hors de question d’exporter le phosphate brut de Matam (…). Notre option est de l’extraire, le transformer sur place, dans l’objectif de créer une chaîne de valeur allant de l’extraction, la production et la distribution d’engrais phosphatés, avec une implication directe des populations locales», a-t-il fait savoir en présence des autorités administratives et locales de la région de Matam,  une foule de militants et sympathisants qui se sont déplacés sous la houlette des cadres locaux du Pastef, avec au-devant de la scène le mouvement Agir Ensemble Pour Matam.

Pour le Premier ministre, «cette démarche s’inscrit dans la volonté de rompre avec le monopole des multinationales sur cette ressource stratégique et de booster l’agriculture sénégalaise ». D’ailleurs, révèle-t-il, «dans la perspective de concrétiser cette transformation, une délégation dirigée par le ministre de l’Industrie se trouve actuellement au Maroc pour étudier les techniques de production d’engrais phosphatés utilisées par ce pays, reconnu pour son expertise dans le domaine». Il demeure, qu’en plus  de satisfaire la demande nationale, «le gouvernement envisage d’exporter une partie du phosphate brut, générant ainsi des devises étrangères».

Pape Moctar NDIAYE

SOURCE : SUDQUOTIDIEN

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