France: Macron brouille les pistes

La nomination potentielle d’un Premier ministre était attendue ce dimanche. Finalement, c’est une série d’entretiens à l’Élysée qui a été annoncée. Bernard Cazeneuve rencontre Emmanuel Macron dans la matinée de ce lundi 2 septembre. Après lui, ce sera le tour de Nicolas Sarkozy, François Hollande et Xavier Bertrand. Dans la dernière ligne droite avant la nomination d’un Premier ministre, Emmanuel Macron brouille-t-il les pistes ?

En France, jusqu’au dernier moment, Emmanuel Macron veut entretenir le suspense. C’est sa manière à lui de montrer qu’il reste le maître des horloges mais aussi du jeu.

Quand dimanche matin, l’entourage de Bernard Cazeneuve a fait savoir qu’une rencontre avec le chef de l’État était prévue ce lundi, la présidence a tardé à confirmer. Et quand elle l’a fait, elle a rajouté les noms de Nicolas Sarkozy et de François Hollande dans la liste des consultations, puis Xavier Bertrand dans la soirée. C’est une manière de « ramener Bernard Cazeneuve au niveau d’une hypothèse », expliquait la veille un parlementaire Renaissance à RFI. Depuis des jours, Bernard Cazeneuve faisait office de favori. Emmanuel Macron le renvoie au rang de possibilité.

« Cela va quand même aller vite désormais »

Ces rendez-vous serviront soit à être des entretiens d’embauche pour voir avec lequel des prétendants à Matignon le président peut se mettre d’accord sur une politique avec des dossiers compliqués comme les retraites, un budget à faire passer, et lequel peut échapper à la censure. Soit ces consultations doivent juste servir à éliminer ces hypothèses en prenant les Français à témoin comme Emmanuel Macron l’a fait avec la candidate du NFP, et propose finalement un autre nom.

Les entretiens avec Nicolas Sarkozy, qui veut un Premier ministre de droite et François Hollande qui a reproché au chef de l’État de ne pas avoir nommé Lucie Castets, font office de cautions des efforts d’Emmanuel Macron.

La nomination d’un Premier ministre va-t-elle alors être encore repoussée ? Un conseiller du président disait ce dimanche à RFI : « cela va quand même aller vite désormais », comme pour reconnaître que le temps presse.

Par : Valérie Gas

SOURCE RFI

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