Réserve de gaz à Dora : «Bombe à retardement»: au Liban

Un SMS anonyme reçu par des dizaines de milliers de Libanais a récemment ravivé les traumatismes liés à l’explosion tragique du port de Beyrouth, survenue le 4 août 2020. Cette catastrophe avait causé la mort de 235 personnes, blessé plus de 6 500 individus et détruit une grande partie de la capitale.

Avec notre correspondant à BeyrouthPaul Khalifeh

Le message, intitulé « Time Bomb » (« Bombe à retardement »), met en garde contre un projet de construction d’un réservoir géant à gaz dans la région densément peuplée de Dora, au nord de Beyrouth. Ce projet, relancé en juin malgré sa suspension par le conseil d’État en 2021, a suscité une vive inquiétude parmi les militants de la société civile et les habitants de la région, encore traumatisés par l’explosion du port.

L’effet d’une bombe 

Le SMS inclut un lien vers une vidéo montrant des manifestants dénonçant la construction de ce réservoir en milieu urbain, qu’ils jugent potentiellement dangereux. Un militant avertit que, en cas d’accident, la cuve aura l’effet d’une bombe et décimera le quartier et une partie de la capitale.

La société privée Unigaz est en charge de ce chantier, situé à proximité de l’autoroute reliant Beyrouth au Liban-Nord. Ce projet avait déjà été critiqué après l’explosion du port en raison des risques sécuritaires et de son impact environnemental.

Cette situation relance le débat sur la gestion du stockage de matières dangereuses au Liban, surtout lorsqu’elles sont situées à proximité de zones commerciales et résidentielles. Le drame du port de Beyrouth avait été provoquée par l’explosion de 2 700 tonnes de nitrate d’ammonium stockées dans un hangar sans respecter les mesures de sécurité basiques.

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