Au sommet de l’Otan, Joe Biden veut rassurer sur le soutien à l’Ukraine

Le sommet de l’Otan s’est ouvert mardi 9 juillet à Washington par une célébration des 75 ans du traité de l’Atlantique nord. À cette occasion, le président américain, Joe Biden, a prononcé un discours pour réaffirmer la force de l’Alliance atlantique et son soutien à l’Ukraine. 

Par : RFI

Comme tous les chefs d’État, Joe Biden apprécie les symboles. C’est donc dans la salle où le traité de l’Atlantique nord avait été signé en 1949 qu’il s’est exprimé. Un discours pour dire que l’Otan est plus forte aujourd’hui et qu’elle doit se renforcer pour faire face aux défis du moment, comme le soutien au partenaire ukrainien.

« Poutine ne veut rien de moins que la soumission totale de l’Ukraine, mettre fin à la démocratie en Ukraine, détruire la culture ukrainienne et effacer l’Ukraine de la carte. Et nous savons qu’il ne s’arrêtera pas à l’Ukraine. Mais ne vous y trompez pas, l’Ukraine peut et va arrêter Poutine », a martelé le président américain.

Ainsi, le pays en guerre contre la Russie va recevoir cinq batteries anti-aériennes supplémentaires, dont quatre batteries de type Patriot, pour faire face à l’agression russe. Ces systèmes sont réclamés à cor et à cri par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, également présent à Washington. Il a remercié mardi les alliés pour leur « forte déclaration » de soutien, les appelant à ne pas baisser la garde dans l’attente des résultats des élections en novembre aux États-Unis.

Rassurer sur l’engagement américain

Et justement, ce discours de Joe Biden était aussi destiné à rassurer sur l’engagement américain envers ses alliés qui s’inquiètent d’un éventuel retour d’un Donald Trump moins investi dans l’Alliance atlantique. « Une énorme majorité bipartisane d’américain sait que l’Otan nous met tous davantage en sécurité. Le fait que des représentants des partis démocrate et républicain soient représentés ici aujourd’hui en témoigne. » Joe Biden en a aussi profité pour faire remarquer que lorsqu’il a succédé à Donald Trump, neuf pays seulement atteignaient l’objectif de 2% du PIB en dépenses militaires réclamé par son prédécesseur et qu’aujourd’hui, ils sont 23. 

Les mots du président américain étaient attendus par une partie de la communauté internationale, comme l’a rappelé le secrétaire général sortant de l’alliance, Jens Stoltenberg, pour qui, après deux ans de guerre, le soutien « ne va pas de soi ».

Outre la livraison de cinq batteries anti-aériennes, les dirigeants des pays membres de l’Otan doivent se réunir au sein du Conseil de l’Atlantique nord, l’organe politique suprême de l’Otan, ce mercredi. Ils doivent discuter des modalités de ce soutien accru à l’Ukraine, qui fait face à un barrage croissant de missiles russes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *