Déclaration – Plus d’un mois après la Présidentielle: Boubacar Camara défend le nouveau régime
Après avoir participé pour la première fois en tant candidat à l’élection présidentielle, Boubacar Camara reprend la parole pour expliquer les raisons de son mutisme. S’exprimant lors de l’émission «Le Jury du dimanche» sur I-Radio, le leader du Parti pour la construction et la solidarité (Pcs)/Jengu Tabax) a mis le bleu de chauffe pour défendre le nouveau régime, objet de critiques de la part de ses détracteurs. Il voit, à travers ce nouveau pouvoir, des lendemains qui chantent.
Disparu des radars politiques après une élection présidentielle qui n’a pas du tout été à son avantage, Boubacar Camara est réapparu hier sur la scène politique en étant l’invité de de l’émission «Le Jury Du Dimanche» sur I-Radio. Gardant les réminiscences de cette compétition, Boubacar Camara coupe la poire en deux pour parler de son mutisme en corrélation avec le processus électoral en ramenant l’ancien régime au banc des accusés. «La fatigue émanant du processus électoral qu’il qualifie de bizarre avec les tentatives de sabotage par l’ancien chef de l’Etat Macky Sall», fulmine-t-il.
Avec une première participation à une élection présidentielle en tant que candidat, M. Camara juge tout de même «satisfaisant» le score de 0, 52% des voix qu’il a pu obtenir dans un contexte de «compétition acharnée entre les partisans de la rupture et ceux de la continuité». Après cette élection sous le prisme d’une double facette à la fois référendaire et électorale, Boubacar Camara la qualifie de cri de ras-le-bol de la population face à des conditions de vie extrêmement difficiles, marquées par des affrontements et des blessés. Critiquant également la «sévérité» du régime sortant, il dénonce la disqualification arbitraire de nombreux candidats sur la base d’un système de parrainage jugé inéquitable.
Se réjouissant de l’issue de l’élection, marquée par la victoire d’un candidat de l’opposition, en l’occurrence Bassirou Diomaye Faye, malgré ces obstacles, Boubacar Camara de voir à travers ce succès une victoire collective de l’opposition qui, selon lui, est le fruit de six années de lutte pour mettre fin au règne de Macky Sall. Il exprime ainsi sa satisfaction tout en soulignant l’importance de concrétiser cette rupture politique au bénéfice des populations. Une transition toute trouvée pour inviter Boubacar Camara à émettre une idée sur le nouveau régime en place, qui essuie des critiques alors que celui-ci n’a pas encore bouclé deux mois de présence à la tête de l’Etat.
Répliquant qu’il ne faut pas oublier qu’en matière politique, dans les relations entre les partis, les entités et les leaders politiques, l’essentiel, ce sont les offres programmatiques et le camp, M. Camara demande de ne surtout pas s’attarder sur les critiques, surtout en période électorale, les méthodes de l’élection, les démarches, et de ne pas rester dans l’émotion. Mettant en exergue les offres programmatiques, Boubacar Camara se veut formel en disant détecter des signaux qui montrent qu’on va vers un vrai changement de système. «Il y a des gens qui attendent l’échec. Je les appelle des guetteurs de faux pas, qui sont en train d’ergoter sur des détails. L’essentiel, c’est est-ce qu’il y a la volonté de rompre avec la dilapidation des biens publics. Mais globalement, je considère qu’il n’y a rien à dire», argumente M. Camara. Il faut foncer, a-t-il indiqué. Pour ce faire, il avance qu’il faut se mettre au travail, encourager, soutenir le régime en place. Non sans plaider pour la neutralité de l’Administration, pour la dépolitisation de l’Administration, mais aussi aller vers l’appel à candidatures pour les postes sensibles et essentiels.
LEQUOTIDIEN
