Réunion des Vingt-Sept pour décider des sanctions contre l’Iran et l’envoi d’armes à l’Ukraine
Les ministres européens des Affaires étrangères et de la Défense sont réunis ce lundi 22 avril au Luxembourg. Ils doivent décider des sanctions contre l’Iran après l’attaque sur Israël et se mettre d’accord sur l’envoi de nouvelles armes pour l’Ukraine. Une réunion suivie donc de près à Téhéran et à Kiev.
Par :Julien Chavanne – RFI
Pour ce qui est de la guerre en Ukraine, les ministres doivent finaliser les engagements pris par les dirigeants européens la semaine dernière à Bruxelles, lors du Conseil européen. Les 27 pays de l’Union ont promis de fournir des munitions mais surtout des systèmes de défense anti-aérienne. L’armée ukrainienne en a désespérément besoin face aux missiles russes, l’Ukraine perd du terrain à cause de ça.
Qui peut envoyer quoi et quand ? Voilà de quoi discutent les ministres aujourd’hui. Le temps presse. Les ministres ukrainiens des Affaires étrangères et de la Défense vont le répéter, ils participent à cette réunion à distance.
L’épineuse question des stocks
Mais le ministre de la Défense de la Suède Tobias Billström est persuadé que les Européens ont conscience qu’il n’y a plus de temps à perdre : « La réunion d’aujourd’hui est un moment très important pour nous, on va débattre et discuter de la question de comment augmenter le soutien et l’aide à l’Ukraine, c’est essentiel. Mais je veux surtout souligner le besoin de voir les livraisons d’armes arriver le plus vite possible en Ukraine, pour aider le pays, qui se bat en ce moment aussi pour notre liberté et notre sécurité. »
La question des stocks est l’une des plus sensibles. Pour l’instant, l’Allemagne est le seul pays européen à avoir annoncé un nouvel envoi de systèmes Patriot, alors que six autres pays européens détiennent ces batteries réclamées par l’Ukraine : la Pologne, la Grèce, l’Espagne, la Roumanie et les Pays-Bas.
De nouvelles sanctions contre l’Iran
La crise au Proche-Orient est aussi au cœur des discussions des chefs des diplomaties européennes. De nouvelles sanctions sont en préparation puisque les Européens veulent frapper plus durement le régime de Téhéran en visant notamment les producteurs de drones et de missiles.
« Ces dernières semaines, j’ai tout fait pour m’assurer que nous allions étendre les sanctions contre l’Iran et ses alliés, en particulier des sanctions contre le régime par rapport à la menace des attaques de missiles et de drones et de ses proxies, explique Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères. On doit utiliser toutes les options de sanctions que nous avons. »
Certains pays européens comme la Belgique poussent pour que l’UE désigne les Gardiens de la révolution, une puissante unité d’élite de l’armée iranienne, comme organisation terroriste mais cela bloque sur le plan juridique. Jusqu’à présent, l’Iran est toujours parvenu à contourner les sanctions européennes.