SENEGAL-GOUVERNEMENT / LES PASSATIONS DE SERVICE

Alioune Sall annonce une réforme de l’audiovisuel

Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a annoncé plusieurs mesures pour ce département ministériel, dont une réforme du secteur de l’audiovisuel et une plus grande vulgarisation du numérique.

‘’Permettez-moi de présenter quelques objectifs clés que nous nous engageons à atteindre’’, a dit M. Sall en prenant fonction en remplacement de Moussa Bocar Thiam.

‘’Il s’agit de réformer le secteur de l’audiovisuel […] et de le remettre au service des Sénégalais’’, a-t-il ajouté en présence de son prédécesseur.

‘’Nous tacherons d’engager la souveraineté numérique en prenant les dispositions juridiques et matérielles, de renforcer les infrastructures numériques en mettant en place les moyens nécessaires pour assurer notre […] cybersécurité’’, a promis le nouveau ministre, ingénieur des systèmes informatiques et des télécoms, ancien député.

Il a promis aussi de faciliter davantage l’accès des Sénégalais aux services numériques, de poursuivre la dématérialisation des procédures administratives et d’interconnecter tous les ministères.

Les services de transport et de santé, ainsi que les transactions financières, vont de plus en plus utiliser le numérique, selon le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.

‘’Tous mes actes et décisions seront guidés par la sagesse, la justice et, surtout, l’intérêt national’’, a-t-il promis.

Moussa Bocar Thiam a parlé des réalisations du gouvernement dans les domaines de la communication, des télécommunications et du numérique, dont il était chargé depuis septembre 2022. ‘’Nous avons entamé [la règlementation] du secteur de la presse, avec la production de 1.700 cartes nationales de presse. Le fonds d’appui à la presse a connu une hausse’’, a dit M. Thiam.

Cette année, ce fonds s’élève à 1,9 milliard de francs CFA, selon lui.

Le ministère qu’il dirigeait a attribué des licences 5G à des opérateurs de téléphonie mobile et de services Internet, avec l’aide de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes, a rappelé Moussa Bocar Thiam.

‘’Je demeure convaincu que vous allez apporter votre expertise pour faire avancer ce département’’, a-t-il poursuivi en s’adressant à son successeur.

M. Thiam a invité le personnel du ministère à servir le nouveau ministre avec ‘’la même énergie et la même détermination’’ dont il a fait preuve à son égard.

Moustapha Mamba Guirassy s’engage pour une “transformation en profondeur du système éducatif”

 Le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy, a souligné, jeudi, la nécessité d’une “transformation en profondeur du système éducatif”, pour faire naître “l’école du futur”.

“Sans complexe et avec beaucoup de détermination et de courage, il nous faudra aller dans le sens d’une refondation et transformation du système éducatif” sénégalais, a-t-il dit, jeudi, lors de sa prise de sa prise de fonction.

“Il nous faut aller dans le sens d’une transformation profonde du système éducatif, il nous faut aller vers l’école du futur”, a insisté le ministre de l’Éducation nationale en présence des directeurs, chefs de service et agents de son département, mais aussi d’acteurs du secteur.

La transformation du secteur de l’éducation permettra d’avoir “des Sénégalais adossés à leurs valeurs, des patriotes avec en majorité un ancrage scientifique, socialement très engagés et très connectés aux enjeux du monde”, a-t-il soutenu.

“Il faut puiser dans nos valeurs sociales et culturelles afin de solidifier l’éducation aux valeurs fondamentales des enfants sénégalais, puisqu’il s’agira de former, dans un horizon temporel de 15 à 20 ans, le jeune Sénégalais que nous voulons pour ce pays”, a indiqué Moustapha Mamba Guirassy.

Le nouveau ministre de l’Éducation nationale juge qu’il “est important d’adosser la formation des jeunes Sénégalais au socle culturel sénégalais”.

Selon lui, l’éducation “est au cœur de ce moteur de transformation”, dont “l’un des axes est l’économie basée sur l’intelligence artificielle qui va changer la nature des emplois, mais également nos rapports au monde, au système, aux équipements, entre autres”.

Le Sénégal doit donc se préparer à cette perspective, “comme les pays émergents, préparer [aussi] les jeunes à ce nouveau monde”, a-t-il dit, avant de dire un mot à l’endroit de son prédécesseur, avec lequel il compte continuer à collaborer.

“Ce serait regrettable, triste et dommage, que parce qu’il y a passation de service, qu’il y ait interruption de dialogue, heureusement que vous avez marqué votre disponibilité pour nous accompagner”, a ajouté Moustapha Guirassy en s’adressant au précédent ministre de l’Éducation nationale.

Il a pris l’engagement d’aller à la rencontre des anciens ministres de l’Éducation, estimant qu’ils ont tous “énormément de choses à partager” avec la nouvelle équipe, “pour aller vite parce que la demande est pressante et forte”, et “nous n’avons d’autre choix que de collaborer dans un Sénégal qui nous unit”.

“Si on a bien entendu, bien compris le cri de cœur des Sénégalais, ce pourquoi il y a eu ce changement de régime au-delà des personnes, il y a un contexte mondial, africain, sénégalais, des mouvements des fois très peu visibles qui sont en train de modifier de façon très profonde les exigences, les demandes, les besoins, les orientations des politiques publiques”, a souligné Moustapha Mamba Guirassy.

Il a tenu également à magnifier les avancées enregistrées dans le secteur, tout en assurant de l’importance que le nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, accorde au secteur.

Plusieurs partenaires et acteurs de l’éducation ont pris la parole lors de cette cérémonie, des membres de la société civile, des partenaires techniques et financiers, des syndicats et des parents d’élèves. Ils ont tous exprimé leur souhait de voir de “véritables transformations” dans ce secteur.

Abdourahmane Diouf s’engage pour le paiement des bourses “à temps”

 El Hadj Abdourahmane Diouf, nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, s’est engagé à faire en sorte que les bourses des étudiants soient payées à temps, se disant conscient de “l’utilité académique et sociale” de cet appui de l’État.

“Que les étudiants comprennent qu’ils ont un ministre qui comprend l’utilité académique et sociale de la bourse et qui travaillera à ce que cette bourse soit payée à temps”, a-t-il promis, jeudi, lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur, le professeur Moussa Baldé.

“Déjà, j’ai été tagué des milliers de fois par des étudiants sur les réseaux sociaux pour des bourses pas encore payées alors que je n’avais pas pris encore fonction, mais ce sont des revendications légitimes, j’ai été moi aussi étudiant, et avec cette bourse, j’ai fait des études très correctes”, a relevé le ministre de l’Enseignement supérieur.

La bourse a une dimension sociale, a insisté Abdourahmane Diouf, ajoutant que dans son cas personnel, elle lui a permis non seulement de faire des études, mais d’aider ses parents, “comme bon nombre d’autres étudiants”.

“Si nous engageons ce dialogue avec les acteurs et que nous avons des acteurs épanouis, nous n’avons plus de prétexte pour ne pas réussir la mission”, a dit El Hadj Abdourahmane Diouf, qui ne compte pas travailler avec des enseignants ou des étudiants “frustrés”.

Il considère que le seul écueil pouvant entraver la mission qui lui a été assignée, “c’est de ne pas avoir des acteurs prêts à s’engager totalement”.

Concernant le personnel administratif et technique, il a souligné, devant les directeurs, chefs de département et services du ministère de l’Enseignement supérieur, qu’il veillera à ce que les conditions de travail soient respectées.

 Industrie et commerce : Serigne Guèye Diop va privilégier la rigueur, le travail et la transparence pour réussir sa mission

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a promis, jeudi, à Diamniadio (ouest), de développer la politique industrielle et commerciale de l’État en faisant appel à la rigueur de ses collaborateurs, aux règles de transparence et au culte du travail.

“Je compte m’appuyer sur l’écoute de mes collaborateurs et les autres acteurs, la rigueur, la reddition des comptes et le travail pour réussir cette mission qui m’a été confiée […] Je lance un appel aux […] commerçants, aux industriels, aux chercheurs, aux scientifiques et aux organisations de la société civile, pour la réussite de notre mission”, a dit M. Diop en prenant fonction en remplacement d’Abdou Karim Fofana.

Il a promis de s’attaquer “immédiatement” à la cherté des denrées de consommation courante.

M. Diop a convoqué les directeurs et les autres responsables du ministère à une réunion prévue vendredi, pour l’entame de sa mission.

Serigne Guèye Diop s’est réjoui du travail fait au ministère du Commerce par son prédécesseur, qu’il a décrit comme un “homme courageux et engagé”.

Abdou Karim Fofana souhaite que son successeur et ses collaborateurs poursuivent les efforts fournis par le gouvernement sortant en matière de politique commerciale, afin d’en améliorer les résultats.

“Nous vous exhortons à poursuivre cette dynamique et à faire mieux au profit des populations”, a dit M. Fofana en saluant l’”engagement” de ses collaborateurs.

L’expérience du nouveau ministre de l’Industrie et du Commerce, spécialiste de l’agroalimentaire et ex-maire de Sandiara, dans la région de Thiès (ouest), donne de l’espoir quant à la réussite de sa mission, a-t-il affirmé.

Abdou Karim Fofana, un spécialiste du management des entreprises et de la gestion immobilière, dirigeait le ministère du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises depuis septembre 2022. Il était en même temps le porte-parole du gouvernement.

Le Général Birame Diop a pris les commandes du ministère des Forces armées

Le nouveau ministre des Forces armées, général Birame Diop, a pris officiellement fonction, jeudi, à Dakar, lors d’une cérémonie au cours de laquelle il a promis une bonne synergie entre les composantes de l’armée et des autres forces de défense et de sécurité, afin de “garantir” une bonne performance et une bonne efficience des forces armées.

“Le ministère des Forces armées fera tout l’effort nécessaire pour que toutes ses composantes travaillent en synergie, en solidarité pour garantir une bonne performance, une bonne efficacité, mais également pour garantir une bonne efficience dans l’exécution de la mission constitutionnelle qui est confiée à ce ministère”, a-t-il déclaré.

Le général Birame Diop s’exprimait lors de la cérémonie de passation de service avec son prédécesseur à la tête de ce département ministériel, Oumar Youm, au siège du ministère de Forces armées.

“Je peux vous assurer qu’en dehors de ce ministère, nous ferons les efforts nécessaires pour que les composantes des Forces armées, aux côtés des autres Forces de défense et de sécurité, travaillent de façon à mutualiser pour une prise charge globale de la sécurité de notre pays”, a-t-il dit.

Il a promis également de travailler à la création de canaux de communication, de coordination et de coopération avec les États frontaliers du Sénégal pour assurer une prise en charge collective de la question sécuritaire au niveau de la sous-région.

Le nouveau ministre des Forces armées est un général de corps aérien, ancien chef d’état-major général des armées sénégalaises (2020-2021).

Il a également occupé le poste de conseiller militaire au département des Opérations de la paix de l’Onu.

Né le 29 mars 1961 à Thiès (ouest), le général Birame Diop a intégré le Prytanée militaire de Saint-Louis, après une brillante scolarité dans le cycle primaire qu’il a effectué dans sa ville natale.

Après l’obtention d’un baccalauréat scientifique, il est admis à l’École royale de l’air de Marrakech (Maroc), en 1981.

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en aéronautique et de pilote de transport à sa sortie d’école en 1985, il passe, avec succès, le diplôme de pilote commercial, qualification IFR, à Montréal, en 1988, puis celui d’officier de sécurité des vols en Californie, en 1992.

À partir de 1994, il obtient la qualification de pilote commandant de bord et celle d’instructeur en France.

Le général Diop est aussi diplômé de l’École d’état-major de l’université d’Alabama (États-Unis) et breveté du Collège interarmées de défense de Paris.

Il a occupé toutes les fonctions dévolues à un officier de l’armée de l’air : de chef de bureau en 1989 à celle de chef d’état-major de l’armée de l’air en 2015.

De décembre 2017 à janvier 2019, il a servi comme chef d’état-major particulier du président de la République.

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