Originaire de Dagana: Qui est Yassine Fall, élue ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères ?
Yassine Fall est originaire du Waalo et a passé son enfance à Pikine, où elle fait ses études primaires. Après des études secondaires au lycée John F. Kennedy de Dakar et à l’Ecole Normale des Filles de Thiès, elle poursuit et complète des études universitaires sanctionnées par un Masters Degree en Economie de Howard University et des séminaires de Ph.D (doctorat) en économie, à l’Université du Texas.
Portrait…
Yassine Fall cumule une expertise trentenaire en économie du développement et en gestion des politiques publiques. Elle vient de boucler quinze années de service dans le système des Nations Unies durant lesquelles, elle a servi comme Directrice de l’institut des Nations Unies pour la Formation et la recherche pour la Promotion de la Femme (INSTRAW) basé en République Dominicaine, Conseillère économique et Directrice régionale de L’UNIFEM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre et Directrice de la Division économique d’ONU Femmes à New York.
Avant de rejoindre l’ONU, elle a dirigé pendant treize ans, une entreprise internationale de conseil en politique macroéconomique, en éradication de la pauvreté et dans les domaines de la gestion environnementale, des régimes fonciers et des opérations humanitaires d’urgence. Elle a également enseigné les mathématiques à Washington DC, au début des années 80 et parle couramment le wolof, l’anglais, le français et l’espagnol.
En 2003, elle est rattachée comme conseillère principale au Projet du Millénaire et contribue à la production du livre « The End of Poverty », qui définit à partir d’avancées réelles observées dans différentes régions du monde, les meilleures voies à suivre pour éliminer la pauvreté. Mme Fall a conseillé des gouvernements d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie du Sud, sur l’économie et les stratégies d’élimination de la pauvreté et a contribué à de nombreux rassemblements d’économistes de différentes parties du monde et d’Afrique, pour apporter des réponses à la quadruple crise alimentaire, énergétique, environnementale et financière.
Yassine Fall a dirigé pendant 4 ans, l’Association des Femmes Africaines pour la Recherche et le Développement (AFARD). L’AFARD a pu mobiliser en son temps des ressources financières très importantes, acheter son propre building pour son siège à Dakar et compter parmi ses membres, un nombre record de femmes universitaires. Elle a joué un rôle important en facilitant le dialogue politique entre les gouvernements, les institutions financières internationales et les groupes de femmes en Afrique et ailleurs, y compris dans la diaspora africaine du Brésil et les réseaux de jeunes femmes en Haïti et au Surinam. Elle a participe a plusieurs initiatives globales comme la Casablanca Dream Initiative, qui a produit la publication phare «Vision d’un monde meilleur : de la crise à l’égalité».
De 1983 à la fin des années 90, Mme Fall a dirigé sa propre société de consultance internationale basée à Dakar et à Nairobi, au Kenya, “African Economists for Social Change”. Cette entreprise professionnelle a travaillé dans toute l’Afrique, en combinant la recherche sur le terrain et l’analyse politique sur diverses questions de développement. Elle a, par ailleurs, été la première experte à concevoir les lignes directrices du Programme alimentaire mondial sur la réduction des inégalités dans les opérations d’urgence et la distribution de l’aide humanitaire. Elle a largement contribué à la politique de l’Organisation internationale du travail, dans la formulation de programme sur l’élimination du travail des enfants, en utilisant les expériences et les leçons tirées d’un engagement à long terme sur le terrain.
Par sa connaissance du monde rural, elle a pu sillonner en tant qu’experte chargée de l’évaluation des programmes de foresterie rurale, des questions agricoles et foncières et de développement d’initiatives socio-économiques en faveur des populations du Sénégal oriental, de la Vallée du Fleuve Sénégal et de la Casamance. Elle a pu visiter la presque totalité des pays africains et a travaillé dans les localités les plus reculées, comme à Bafata en Guinée-Bissau, à Bassikounou à la frontière Mali-Mauritanie, à Goma et Bukavu dans le Sud Kivu de la République démocratique du Congo, à Uvira au Burundi, dans les camps de réfugiés rwandais ou somaliens, pour asseoir une politique d’assistance humanitaire.
Son patriotisme s’est, en outre, vérifié à travers la mise en place de réseaux et d’organisations vitaux pour promouvoir le savoir et l’égalité des chances au profit des femmes et des jeunes. Avec la création d’AWOMI elle organise tous les deux ans, de 2006 à 2014, au Sénégal, l’Institut du savoir et du leadership des jeunes (YOWLI), qui rassemble 100 jeunes femmes et jeunes hommes d’Afrique et de sa diaspora, dont 50% de Sénégalais, pour apprendre, échanger, élaborer des stratégies pour influencer les politiques économiques et le développement social.
Elle a ainsi contribué à produire de nombreux jeunes leaders africain qui travaillent dans le développement international et dans l’organisation communautaire et qui, à leur tour, soutiennent d’autres jeunes marginalisés et les encouragent à exceller. Elle a été, avec plusieurs Chefs d’Etats Africains, à la base de la mise sur pied de la Fondation Open Society In West Africa et la localisation de son siège à Dakar ; ce qui a permis à cette institution de soutenir les sociétés civiles et des entités gouvernementales.
C’est grâce à son sens élevé du devoir, à son engagement au service des démunis et des sans voix, à son amour pour la paysannerie, dont elle est issue et pour les habitants de la banlieue, au sein desquels elle a évolué, qu’elle s’est investie dans la lutte contre les inondations de 2005 et pour la dignité humaine.
C’est tout ce capital d’expérience avérée et de réflexion tant stratégique qu’opérationnelle et systémique, que Mme Yassine Fall souhaiterait mettre au service du peuple sénégalais.
SOURCE LERAL