Marchés de céréales locales sèches, légumineuses, bétail… : une amélioration notée dans l’approvisionnement

«Le niveau d’approvisionnement des marchés en céréales locales sèches (mil, sorgho, maïs) s’est amélioré durant le mois de mars 2024, avec la mise en marché des produits issus des récoltes de la campagne 2023/2024. Les disponibilités des légumineuses (arachide, niébé) se sont notablement améliorées du fait des nouvelles offres dans les marchés de collecte», renseigne le Cilss.

Ainsi relève-t-il, «les stocks des céréales importées, notamment le maïs et le riz, ont baissé sur les marchés suivis. Les stocks des légumes importés de grande consommation (oignon, pomme de terre) s’affaiblissent avec l’arrivée sur le marché des produits locaux». Les marchés de bétail également sont bien approvisionnés. Mais, note le document du Cilss, «la demande reste très faible sur l’ensemble du territoire national».

Stabilité des prix des céréales locales sèches

S’agissant des prix moyens mensuels de détail par kilogramme des céréales locales sèches du mois de février 2024, les experts du Cilss notent que celui du mil est fixé à 375 francs Cfa, le sorgho, 380 francs Cfa, et le maïs, 315 francs Cfa. Les variations mensuelles indiquent une stabilité pour le mil, le sorgho et le maïs sont respectivement de 5% et 1%. Par rapport à leurs niveaux de février 2023, il est observé des baisses légères de 13% pour le mil, 9% pour le sorgho et 13% également pour le maïs. Ces prix sont supérieurs aux moyennes quinquennales avec les taux de hausse de 35% pour le mil, 32% pour le sorgho et 26% pour le maïs.

Le prix moyen mensuel du riz local décortiqué, qui s’élève à 430 francs Cfa/kg, demeure stable au cours des deux derniers mois, mais reste supérieur par rapport à sa valeur de février 2023 de 8% et moyennement supérieur de 31% par rapport à la moyenne quinquennale. Cette céréale est distribuée dans toutes les régions du Sénégal. Le niveau élevé de son prix s’explique par la faiblesse des stocks dans les zones d’approvisionnement, accentuée avec la forte demande nationale, notamment en zones urbaines.

Le prix moyen du maïs importé s’élève à 305 francs/kg. Il a régressé de 12% par rapport à sa valeur de l’année passée qui était de 349 francs Cfa/kg, mais reste supérieur à la moyenne quinquennale de 264 francs Cfa/kg de 16%.

Quid du riz brisé importé non parfumé ? Le prix moyen national se situe à 420 francs Cfa. Il est supérieur de 9% par rapport à sa valeur du mois passé de 386 francs Cfa/kg et 21% à son cours de l’année précédente de 348 francs Cfa/kg. En revanche, une hausse moyenne de 31% a été observée par rapport à la moyenne quinquennale de 321 francs Cfa/kg.

Riz brisé importé parfumé

Le prix moyen du kg du riz brisé importé parfumé est de 540 francs. Ce prix reste stable au cours des deux derniers mois et à son coût de janvier 2023, mais reste supérieur de 18% par rapport à la moyenne quinquennale de 458 francs Cfa/kg. S’agissant des légumineuses/oléagineux, une amélioration de l’offre de l’arachide et du niébé local, et une abondance des stocks du niébé importé ont été notées. Les prix moyens de détail des produits de rente s’affichent comme suit : 875 francs/kg pour le niébé, 395 francs/kg pour l’arachide coque, 800 francs/kg pour l’arachide décortiquée. Les variations observées, par rapport aux périodes de référence, s’établissent comme suit : une hausse de 5% pour le niébé, 2% pour l’arachide coque, 1% pour l’arachide décortiquée par rapport à leurs cours de janvier 2024 ; une baisse de 14% pour le niébé, 20% pour l’arachide coque, 13% pour l’arachide décortiquée par rapport à leurs niveaux de février 2023. Par rapport aux moyennes quinquennales, une hausse de 19% a été observée pour le niébé, 18% pour l’arachide coque, 22% pour l’arachide décortiquée.

Dynamique des flux au niveau des frontières

Au cours du mois de février 2024, les flux avec les pays voisins ont porté sur le maïs et le niébé provenant de la Guinée, du Mali, ou via le Mali de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, le bétail en provenance du Mali et de la Mauritanie et les autres produits, notamment le sel, les poissons pour les sorties. Toutefois, en raison de l’insécurité civile et des interdictions officielles d’exportation des pays d’origine (Burkina Faso, Mali, Côte d’Ivoire), les flux des céréales sèches sont faibles du fait des disponibilités locales.

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