Les Bleus n’ont pas (du tout) convaincu contre l’Allemagne: les chantiers de Deschamps

Une défense aux abois, une quête du N.9 encore inassouvie, une équipe en manque de leader sans Griezmann et un groupe qui tire la langue: les Bleus, considérés comme les grands favoris de l’Euro-2024, sont tombés de très haut samedi face à l’Allemagne en amical (2-0) et Didier Deschamps a pu mesurer l’ampleur du chantier qui l’attend.

Une défense à stabiliser

Le secteur défensif est sans doute celui qui doit le plus préoccuper le sélectionneur dans la dernière ligne droite menant au Championnat d’Europe (14 juin – 14 juillet). Deschamps, qui pensait avoir trouvé, avec le duo Konaté-Upamecano, une nouvelle charnière centrale après la Coupe du monde 2022 et la retraite internationale de Raphaël Varane, n’a pas réussi à aligner plus de trois fois ces deux joueurs côte à côte en 12 rencontres en raison des blessures.

Cette instabilité n’est sans doute pas étrangère à la porosité défensive des Français, qui ne sont parvenus à garder leur cage inviolée qu’une seule fois en six matches, contre la modeste équipe de Gibraltar, écrasée 14-0 en novembre.

Un N.9 à trouver

Près d’un an et demi après la finale perdue du Mondial-2022, Deschamps est toujours à la recherche d’un avant-centre, capable de faire l’unanimité.

Désireux de tourner en douceur la page Olivier Giroud, le patron des Bleus avait intronisé Randal Kolo Muani, mais le Parisien a rapidement montré ses limites au plus haut niveau. Marcus Thuram, qui effectue une belle première saison à l’Inter Milan, semblait pouvoir assurer le relais mais sa prestation face à l’Allemagne ne lui a pas permis de marquer des points et de tuer le match.

Dans ces conditions, c’est l’inusable et éternel Olivier Giroud qui, à 37 ans, voit sa cote remonter et reste le dernier recours. Contrairement à ses deux concurrents, l’attaquant de l’AC Milan n’a pas vraiment de problème d’efficacité et maîtrise le poste de N.9 à la perfection. Reste la question de l’âge et la difficulté pour le vétéran de tenir le choc physiquement durant 90 minutes et d’enchaîner les rencontres à haute intensité. Un casse-tête en perspective pour Deschamps.

Un leader à récupérer

L’absence d’Antoine Griezmann, chouchou et talisman de Deschamps, a cruellement sauté aux yeux samedi. Après près de sept ans de présence ininterrompue sous le maillot de l’équipe de France, le joueur de l’Atletico Madrid, blessé, a dû renoncer à ce rassemblement. Sans le champion du monde 2018, les Bleus ont paru perdus dans l’entre-jeu et personne n’a sonné la révolte pour tenter d’inverser la tendance.

L’incapacité des Français à se trouver un patron de substitution sans Griezmann est assez problématique dans l’optique de l’Euro.

“On sait qu’Antoine est un joueur exceptionnel, il arrive à faire le lien entre la défense, le milieu et surtout l’attaque, il nous a manqué. Un joueur de la qualité d’Antoine ne se remplace pas si facilement”, a déclaré Aurélien Tchouaméni.

“Je n’avais pas besoin de ce match pour savoir l’importance d’Antoine. Sincèrement, s’il avait été là, vu nos manques dans de nombreux domaines, cela aurait été compliqué aussi. On était en déficit dans d’autres domaines que l’aspect technique”, a toutefois jugé Deschamps.

Des physiques à soigner

Les Français ont affiché d’inquiétantes défaillances sur le plan physique, qui peuvent expliquer la gifle reçue samedi. Encore concernés pour la plupart par de grosses échéances en clubs, les Tricolores sont arrivés sur les rotules et avec

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