Yoon Suk Yeol, le président sud-coréen appelle la communauté internationale à soutenir les «efforts d’unification»
À l’approche d’élections législatives en Corée du Sud, et alors que Pyongyang a décrit Séoul comme son « principal ennemi », le président sud-coréen a évoqué le sujet de l’unification de la péninsule coréenne et réclamé un soutien international.
Par :RFI avec AFP
Le président sud-coréen, qui a jusque-là maintenu une position ferme contre Pyongyang, a rarement abordé le sujet de l’unification depuis son entrée en fonction en 2022. C’est ce qu’il a fait pourtant lors d’une cérémonie marquant l’anniversaire du soulèvement coréen de 1919 contre la domination coloniale japonaise. « Nous devons nous rassembler sur un chemin qui mènera à terme à l’unification » de la péninsule coréenne, a-t-il déclaré, soulignant que la communauté internationale « doit unir ses forces de manière responsable ».
« Nos efforts d’unification doivent devenir une source d’espoir et un phare pour le peuple nord-coréen », a estimé le président sud-coréen.
Les relations entre les deux Corées ne s’améliorent pas
La Corée du Nord multiplie ces derniers temps les essais de missiles de croisières et les exercices de tirs réels près de la frontière. En décembre 2023, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a dit qu’il ne chercherait plus la réconciliation et la réunification avec le sud, accusant Séoul et Washington d’avoir provoqué une « crise incontrôlable ». Il a également fermé les agences chargées de promouvoir la réunification et décrit la Corée du Sud comme son « principal ennemi » et a menacé d’entrer en guerre pour toute violation, même minime, de son territoire.
Séoul de son côté intensifie sa coopération militaire avec Washington et Tokyo. Yoon Suk-yeol estime d’ailleurs que le renforcement des liens avec Tokyo contribue à contrer la menace militaire toujours croissante de la Corée du Nord. Lors de cette cérémonie, il a insisté sur le renforcement de la coopération en matière de sécurité entre les deux pays contre les menaces nucléaires et balistiques de la Corée du Nord, ajoutant que les deux pays « travaillaient ensemble pour surmonter le passé douloureux ».