Israël: vive hostilité de l’extrême droite au projet de plan de paix qui prévoirait un État palestinien
Alors que l’Égypte, le Qatar et les États-Unis tentent toujours de parvenir à une trêve entre Israël et le Hamas, Washington et ses alliés arabes travailleraient actuellement à un plan de paix plus large. Selon le journal américain Washington Post, un projet visant à l’établissement d’un État palestinien serait en cours de discussion.
Par :Guilhem Delteil, envoyé spécial RFI à Jérusalem,
Ce projet n’a pas été officiellement annoncé, mais il suscite déjà de vives réactions. Les négociateurs tentent de gérer l’urgence tout en posant les bases du long terme. Leur priorité reste d’obtenir une trêve et s’ils y parviennent, ils pourraient alors présenter un plan en vue de l’établissement d’un État palestinien.
Selon le Washington Post, ce plan inclurait la mise en place d’un gouvernement intérimaire dans les territoires palestiniens, le démantèlement d’un certain nombre de colonies israéliennes ou encore la reconnaissance de Jérusalem-Est comme capitale de cet État palestinien.
Un projet «dangereux» et «inenvisageable» estime des membres du gouvernement israélien
Des mesures inenvisageables pour plusieurs membres du gouvernement israélien. Les ministres d’extrême-droite, Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, l’ont d’ores et déjà rejeté. Ce plan « dit en réalité que les Palestiniens méritent une récompense pour le terrible massacre qu’ils ont commis », a réagi Bezalel Smotrich sur X. « Créer un État palestinien revient à créer un État du Hamas » a pour sa part commenté Itamar Ben Gvir sur le même réseau social.
Un autre député, membre du parti plus centriste de Benny Gantz qui a rejoint le cabinet de guerre après le 7 octobre, a, lui aussi, évoqué « un projet dangereux qui se dessine ». « Non seulement ce plan ne résoudra pas le conflit, mais il le rendra insoluble » a jugé Gideon Sa’ar.
De son côté, le Premier ministre n’a pas officiellement réagi à ces informations de presse. Mais Benyamin Netanayahu s’est déjà, à de nombreuses reprises, opposé à la création d’un État palestinien. Dimanche dernier, il déclarait encore qu’Israël devait garder le contrôle sécuritaire de l’ensemble du territoire.