Barthelemy Dias: «Nous avons accepté d’aller au dialogue pour éviter le chaos»
Par O. SOW – 10 heures de débats houleux juste pour des questions préalables. Vent debout contre cette proposition de loi, le député-maire de la ville de Dakar, Barthélémy Dias indique que le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale devait exiger du gouvernement pour le compte de l’Assemblée nationale, le décret convoquant le corps électoral signé par le président de la République et contresigné par le Premier ministre. «Ce n’est que sur cette base que nous pouvons avancer sur les débats. L’article 2 de votre proposition de loi déroge avec l’interdiction absolue de réviser la durée du mandat», a expliqué Barthélemy Dias.
Le maire de Dakar se demande comment l’Assemblée nationale va-t-elle gérer l’article 27 de la Constitution, qui dit que la durée du mandat du président de la République est de 5 ans et que nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. «Qu’allons-nous faire à la date du 2 avril», demande-t-il, rappelant que la majorité des partis politiques à l’Assemblée nationale ont répondu au dialogue national.
D’après lui, si Taxawu Sénégaal de Khalifa Sall a accepté d’aller au dialogue, c’était pour éviter au Sénégal le chaos. «Si on laisse la majorité mécanique jouer son rôle, personne ne dit qu’il n’a pas été averti. Mais qu’allons-nous faire des points sur lesquels on s’est mis d’accord. Voter pour ou contre mais le peuple souverain aura toujours son mot à dire. C’est trop facile de se mettre ici à défendre les intérêts partisans et claniques», dira le député Barthélemy Dias, tout en dénonçant «l’hypocrisie» de la Cedeao et la «fumisterie» de l’Union africaine. «Ce qui se passe au Sénégal devrait être dénoncé. Le protocole de la Cedeao qui stipule qu’il est impossible de changer les règles du jeu à 6 mois avant le scrutin de l’élection est violé. Je prie le Président Macky Sall de faire preuve de tenue et de retenue. Car, le Sénégal en vaut la peine», a-t-il conclu.
SOURCE LEQUOTIDIEN