Pablo Longoria, président de l’Om : «Pourquoi Bamba Dieng a récupéré une place dans l’effectif»

Plus d’un an et demi après sa prise de fonction de président, Pablo Longoria réussit plutôt bien son pari de redresser l’Om sportivement. Dans un entretien avec Footmercato, le patron olympien est revenu sur le mercato, avec ses réussites et contraintes. Morceaux choisis.

Est-ce que le début de saison valide votre recrutement ?
Pour moi, la validation de tous les mercatos arrive à la fin de la saison. C’est important de comprendre que c’est la logique et qu’on est content d’avoir réussi un mercato où l’on s’est adapté au coach. C’était un mercato où le pourcentage des besoins et des profils adaptés au coach était important.

Vous avez aussi perdu un mois de mercato puisque Igor Tudor arrive en juillet...
C’est une question d’adaptation. C’est vrai que cet été était particulier parce qu’il n’y a pas eu beaucoup de mouvements au mois de juin. C’était une particularité. Cela s’explique notamment par le fait qu’il n’y a pas eu beaucoup de clubs qui ont fait des opérations de fin de bilan avant le 30 juin. J’étais surpris par cela, ce n’était pas habituel. Après, c’est vrai que changer toute la planification, ce n’est pas la meilleure des stratégies, mais on a eu la chance d’avoir eu un contexte général où il ne s’est pas passé grand-chose au mois de juin.

Depuis le début de la saison, Chancel Mbemba fait l’unanimité. Vous avez expliqué, lui et vous, avoir bouclé le deal rapidement. Comment cela se passe sur ce genre de dossier ?
On rentre dans les détails d’un transfert, c’est bien ! Avec Igor Tudor, on avait discuté pendant quelques jours du profil idéal pour nous renforcer au poste de défenseur central. Il y avait des aspects fondamentaux. On avait besoin d’un joueur avec la capacité d’accélérer balle au pied afin d’être supérieur dans les duels individuels pour les sorties de balles. On avait aussi besoin d’un joueur qui avait les capacités de récupérer sur les espaces et de mettre de l’impact dans les un contre un. On n’a pas vraiment regardé des situations dans lesquelles ses équipes jouaient, notamment au niveau du marquage individuel. Après, cela est dans l’analyse. Igor, Javier (Ribalata, le directeur du football de l’Om) et moi, on considérait Chancel, qui était disponible sur le marché, comme le profil idéal. C’est pour ça qu’une fois qu’on a eu la validation totale de tous les trois, on a commencé à négocier de façon très agressive parce qu’on avait un consensus sur un joueur.

Cet été, il y a aussi eu l’épisode concernant Bamba Dieng. Cela a-t-il été dur à vivre ?
Humainement, ce n’était facile pour personne. Quand tu es dans le mercato d’été avec un joueur qui est dans les radars des autres clubs, avec une possibilité de sortie, ce n’est pas facile au niveau mental pour le joueur. Et ce n’est pas facile non plus pour le club. A partir du moment où le joueur est revenu ici, la situation a changé radicalement. Dieng a beaucoup progressé et la conséquence, c’est qu’il a récupéré une place dans l’effectif parce que la méritocratie est la chose la plus importante dans la vie. Mais, jouer une compétition avec des mercatos encore ou­verts, c’est très compliqué, no­tamment pour la psychologie des joueurs. Ce n’est pas non plus facile dans la relation que tu as avec un de tes joueurs qui se comporte différemment dans une situation de mercato. Ce n’est facile à gérer pour personne.

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