Burkina Faso: le Front patriotique s’inquiète des menaces qui pèsent sur la transition
Au Burkina Faso, le Front patriotique s’inquiète des menaces qui pèsent sur la transition en cours. Ce regroupement d’une trentaine de partis politiques et d’organisations de la société civile dénonce la mise à l’écart des hommes politiques dans la gestion du pays et le flou qui entoure les membres du Mouvement patriotique pour la restauration et la sauvegarde, l’organe politique de la junte au pouvoir.
Avec notre correspondant au Burkina Faso, Yaya Boudani – RFI
Au nombre des menaces graves qui pèsent sur la transition au Burkina Faso, il y a la mise à l’écart des hommes politiques dans la conduite des affaires, la suspension des activités des partis politiques et le flou qui entoure les autres membres du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), selon Guy Yogo, secrétaire général du Front patriotique : « Il apparaît important que l’ensemble de ses membres soient connus de façon légale et que l’ancrage institutionnel du MPSR soit précisé à partir du moment que dans la chartre, il est dit que le président du MPSR est le président de la transition. La menace qui pèse consiste à construire dans les consciences populaires qu’avoir une connexion politique pour militer dans un parti politique vous écarte des conduites de la transition actuelle. »
Relecture
Pour le Front patriotique, il ne suffit pas de donner des armes aux populations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, mais il faut élaborer une vraie politique de défense populaire. Ce regroupement de partis et d’associations demande une relecture des différents accords de défense entre le Burkina Faso et la France.
« Révision » des accords de défense
Bassirou Sanogo est un membre de ce regroupement : « Ces accords ne nous arrangent pas. Les dirigeants, les partis politiques, les forces vives doivent se donner la main pour qu’il y ait un changement qualitatif dans le sens d’une révision de ces accords de défense ». Le Front patriotique réaffirme son combat pour une transition politique légitime et souveraine, seule voie pour un retour de la cohésion et la paix au Burkina Faso.