La première vie de l’Univers, apparue immédiatement après le Big Bang ?
L’astrophysicien Paul Sutter s’est penché sur les origines de la vie dans l’Univers. La vie, difficile à définir avec précision, se caractérise ici par sa capacité à subir l’évolution darwinienne. Ce concept large permet d’envisager la vie non seulement sur Terre, mais aussi dans des conditions extrêmes et exotiques de l’Univers.
La vie terrestre, remontant à au moins 3,7 milliards d’années, utilise l’ADN pour stocker des informations, l’ARN pour transcrire ces informations en protéines, et les protéines pour interagir avec l’environnement. Cet ensemble permet l’évolution darwinienne. Les premières formes de vie sur Terre, plus simples, auraient pu apparaître peu après le refroidissement des océans, il y a plus de 4 milliards d’années. Mars et Vénus, ayant eu des conditions similaires à cette époque, auraient également pu abriter la vie.
Mais la vie ne se limite pas à notre Système solaire. Les éléments nécessaires à la vie telle que nous la connaissons, à l’exception de l’hydrogène, se forment dans les cœurs des étoiles. Ainsi, dès les premières générations d’étoiles, l’Univers aurait pu abriter des formes de vie semblables à celles de la Terre, repoussant la possible apparition de la vie à plus de 13 milliards d’années.
Les chercheurs envisagent même la possibilité d’une vie sans chimie. Par exemple, la matière noire et l’énergie noire, qui composent 95 % du contenu énergétique de l’Univers, pourraient abriter des formes de vie hypothétiques, régies par des forces encore inconnues. Dans les premiers instants du Big Bang, des structures complexes comme les cordes cosmiques auraient pu stocker des informations et se répliquer, permettant une évolution darwinienne dans des conditions extrêmes.
Cette étude ouvre la porte à des perspectives nouvelles sur la nature et la diversité de la vie dans l’Univers, remettant en question nos conceptions et élargissant notre compréhension de la vie au-delà de notre planète.