Une vie extraterrestre pourrait prospérer dans les immenses nuages de gaz interstellaire
Dans les confins éloignés de l’espace, se trouve une possibilité surprenante: la vie, prospérant dans les nuages moléculaires gigantesques de l’espace interstellaire. Cette idée audacieuse est le fruit des recherches de Lei Feng, astronome à l’Observatoire de la Montagne Pourpre et à l’Université des Sciences et Technologies de Chine. Feng propose une hypothèse innovante: des formes de vie, semblables aux archées terrestres, pourraient tirer leur énergie du méthane présent dans ces immenses nuages spatiaux.
Les nuages moléculaires, étendues de gaz mesurant jusqu’à 100 années-lumière, sont remarquablement froids, avec des températures juste au-dessus du zéro absolu. Ces nuages sont essentiels dans la formation des étoiles et contiennent des éléments lourds, dont le méthane. La vie, dans un tel environnement, ne pourrait pas compter sur la photosynthèse ou l’oxygène libre pour son énergie. Cependant, les archées sur Terre montrent une capacité extraordinaire à utiliser diverses sources d’énergie, y compris le méthane, suggérant qu’une forme de vie similaire pourrait exister dans ces conditions extrêmes.
Dans un article en attente de révision par les pairs, Lei Feng examine les composants chimiques d’un nuage moléculaire typique pour évaluer la quantité d’énergie disponible. Il en conclut que les réserves d’énergie seraient largement suffisantes pour soutenir une vie basée sur le méthane. Ces organismes pourraient théoriquement utiliser le dioxyde de carbone, le monoxyde de carbone ou l’acétylène pour leurs réactions chimiques, libérant de l’énergie.
Cependant, une question demeure: ces réactions chimiques peuvent-elles se dérouler à des températures extrêmement basses, typiques des nuages moléculaires ? Pour répondre à cette interrogation, Feng propose une méthode de détection indirecte: observer les déséquilibres chimiques dans les nuages. Une abondance anormale de méthane pourrait indiquer la présence de vie.
Cette recherche ouvre des perspectives sur l’origine de la vie. Si la vie peut émerger en dehors d’un environnement planétaire, cela renforcerait l’hypothèse de la panspermie, selon laquelle la vie, omniprésente dans l’Univers, pourrait coloniser de nouvelles planètes. L’étude de Lei Feng offre donc une nouvelle vision de la diversité et des possibilités de la vie dans l’Univers, remettant en question nos conceptions traditionnelles et ouvrant la voie à de nouvelles explorations.
SOURCE techno-science.net