Crédit – Accès au marché international de la finance durable : La Bad accorde au Sénégal une garantie de 262 milliards

Pour permettre au Sénégal de mobiliser sur le marché international de la finance durable, un montant de 500 millions d’euros, soit environ 327,5 milliards de francs Cfa, le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé le vendredi dernier, une garantie de crédit partielle de 400 millions d’euros, soit environ 262 milliards de francs Cfa.

Par Dialigué FAYE – Au moment où les coûts de financement pour les Etats africains ont fortement augmenté à la suite du resserrement de la politique monétaire internationale et même régionale, la Banque africaine de développement (Bad) vole au secours du Sénégal, pour lui faciliter d’accéder au marché international de la finance durable. L’institution financière multinationale de développement a ainsi, décidé de lui accorder une garantie de crédit partielle de 400 millions d’euros, soit environ 262 milliards de francs Cfa.
Ladite garantie qui a été approuvée vendredi dernier, par le Conseil d’administration de la Banque, devrait permettre au Sénégal de mobiliser un «premier financement adossé à son Document-cadre de financements durables, pour un montant total équivalent à 500 millions d’euros, soit environ 327,5 milliards de francs Cfa. Et d’après les fonctionnaires de cette institution financière, «le produit de cet emprunt sera exclusivement affecté à des investissements à caractère verts et sociaux.

La garantie de la Banque permet aux établissements financiers, qui envisagent de financer l’opération, d’être protégés contre les pertes qui résulteraient d’un défaut de paiement sur le principal et les intérêts sur cet emprunt à hauteur de 400 millions d’euros.

La garantie permettra au Sénégal de contracter une partie du financement en franc Cfa, améliorant ainsi le profil de viabilité de sa dette. Avec le soutien de la Banque africaine de développement, le Sénégal obtient un financement à un coût plus favorable, comparé à une opération qui aurait été réalisée sans garantie. Ainsi, l’appui de la Banque vise à améliorer l’accès du Sénégal au marché du financement durable à des conditions très favorables».

«Nous nous félicitons de l’approbation de ce projet qui va permettre au Sénégal de mettre en œuvre des projets verts et sociaux alignés sur le Document de stratégie pays 2021-2025 du Groupe de la Banque africaine de développement pour le Sénégal», a déclaré Mohamed Chérif, responsable du bureau pays du Groupe de la Banque au Sénégal cité dans un communiqué. L’opération note le document, «s’inscrit dans le cadre du Plan Sénégal émergent (Pse), adopté en 2014 pour répondre aux objectifs économiques, sociaux et environnementaux du Sénégal.

Le Plan Sénégal émergent est structuré autour de trois axes stratégiques à savoir : la transformation structurelle de l’économie et de la croissance ; le développement du capital humain, la protection sociale et le développement durable, et la promotion de la gouvernance ; le renforcement des institutions, de la paix et de la sécurité. En contribuant à répondre aux besoins de financement à des conditions très favorables, la garantie partielle de crédit apportée par la Banque africaine de développement est alignée sur la gestion optimale de la dette, conformément à la stratégie de gestion de la dette à moyen terme du Sénégal».

La Bad rappelle que «le Document-cadre de financements durables du Sénégal, adopté en juin 2023 constitue une plateforme visant à appuyer la diversification des sources de financement et de mobilisation de ressources importantes nécessaires pour atteindre les Objectifs de développement durable, des Nations unies. Répondant aux meilleures pratiques internationales, le Document-cadre édicte la méthodologie et les modalités de sélection des projets, de gestion des fonds, d’évaluation, et précise les dix secteurs éligibles au financement durable : l’agriculture, la protection sociale et la lutte contre la pauvreté, l’eau et l’assainissement, la santé, l’éducation, l’emploi et l’inclusion financière des jeunes, des femmes et des entrepreneurs, la connectivité, la promotion des énergies à bas carbone, la préservation de la biodiversité et l’adaptation aux changements climatiques».

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