Inclusion financière au Sénégal : Wave digital finance et l’Oqsf relèvent l’impact de l’essor de la monnaie électronique

Wave digital finance, en collaboration avec l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF) organise un atelier de partage et d’échange sur le thème : « Le développement des moyens de paiements innovants ( Wave Mobile Money ) et les mesures de mitigation face aux risques utilisateurs au Sénégal ».

Cet atelier qui s’étend sur deux jours (27 et 28 avril) et organisé à l’intention des journalistes membres du Collectif des journalistes économiques (Cojes), du Réseau des journalistes spécialisés en Tic, d’associations de consommateurs, avec la participation des régulateurs, la Bceao et l’Autorité de réglementation des télécommunications et des postes (Artp), a permis de mettre en relief l’essor de l’utilisation des services financiers numériques et leurs impacts dans le quotidien des usagers.
 
En ce sens, Marietou Sow DIAGNE responsable services de paiements à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a rappelé que « la monnaie électronique a révolutionné l’utilisation des services financiers dans l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa).
 
En effet, Mme DIAGNE a notamment souligné que les services financiers numériques ont montré leur capacité à faire reculer l’exclusion financière au regard des performances réalisées durant la dernière décennie. A l’en croire, la dynamique de la digitalisation des produits financiers doit être maintenue, accélérée et accompagnée par les autorités étatiques et monétaires.
 
Consciente des enjeux de l’inclusion financière sur le développement économique des pays de l’Union, elle a indiqué que la Bceao a mis en place la stratégie régionale d’inclusion financière qui a été adoptée depuis 2016 par le Conseil des ministres de l’Union.
 
Elle a également rappelé les réformes menées par la Banque centrale pour instaurer un cadre propice à l’exercice d’activités bancaires et financières avec notamment la rénovation du cadre réglementaire régissant les activités bancaires, de la microfinance, de la monnaie électronique et des systèmes et moyens de paiements.
 
Toutes ces initiatives, a-t-elle souligné, ont favorisé l’amélioration de la situation de l’inclusion financière au sein de l’Union et particulièrement au Sénégal avec des résultats faisant état d’un taux de bancarisation stricte passant de 10% en 2007 à 19% en 2021. Pour l’année 2022, fait-elle savoir, les estimations ressortent à 22,5%.
 
Il a également été noté « une évolution considérable du taux global d’utilisation des services financiers qui est ressorti à 78% en 2021 contre 24% en 2007. Pour 2022, Mme DIAGNE souligne que les estimations tablent sur un taux d’inclusion financière de l’ordre de 91%. Cette évolution résulte, selon elle, de la contribution significative du secteur de la microfinance, de la forte progression du mobile banking et de la percée des nouveaux prestataires de services financiers.
 
Par ailleurs, la directrice générale de Wave digital finance a soutenu qu’au Sénégal qui est l’un des marchés les plus dynamiques en matière de finance numérique, sa structure a l’ambition de développer des approches stratégiques pour matérialiser la vision de développement des services financiers digitaux afin de les rendre massivement disponibles à l’échelle de la zone.
 
Coura Sène, en l’occurrence, ajoute qu’ils entendent contribuer davantage à maximiser l’impact de leurs solutions technologiques, innovantes et abordables sur l’ensemble de l’écosystème sous-régional.
 
Elle a souligné que lancée en 2018, wave est devenue, en moins de quatre ans, fournisseur leader sur le marché sénégalais avec 7 millions de clients actifs, 100 milliards de francs Cfa d’investissements, 75% de réduction de l’argent mobile permettant aux sénégalais d’économiser de 130 milliards de Francs Cfa par année.
 
Pour sa part, le secrétaire exécutif de l’Oqsf qui a cité « les statistiques disponibles », à fin décembre 2022, les transactions financières basées sur le mobile money ont enregistré un volume total de 496 millions d’opérations chiffrées à 7 870 milliards de francs Cfa.
 
Habib Ndao a identifié, entre autres, un certain nombre de défis à relever à savoir le renforcement de la transparence sur les tarifs des services offerts, la vulgarisation de l’éducation financière, une meilleure qualité de l’offre pour faire face aux exigences de la simplicité, d’adaptation et de diversification des services.
 
Source – Bassirou MBAYE – lejecos

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